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Copyright-image

So you think you have a good reason/excuse to use a photo you found on the Internet without asking the photographer who took it? Let’s see if it can stand the test.

1. There was no “copyright” logo or any other watermark on the photo

Copyrights exist by default. As soon as an amateur or professional photographer hits the shutter button, all the power of the copyright law is now associated with the photo. Therefore, a photographer does not have to specify on the photo or on his website that the photo is protected by copyright. Unless specified otherwise, consider a photo as copyrighted.

2. The photo is on the Internet, therefore it is free to use!

Is a photo easy to copy when it’s on the Internet? Yes. Does a photo lose its copyright status when it’s uploaded on the Internet? No.

A photo does not magically fall into the public domain when it’s uploaded to the Internet. The photographer keeps his copyright and, depending of the country, his photo will remain copyrighted between 50 to 70 years after his death. Only after that will it fall on the public domain.

3. I found it on Google Image, therefore it is free to use.

Google Image is not a free stock photo agency. Google does not owns any photos showed as a result of your search. Google’s job is to find images that fit your search query. Someone else own the photos and the copyrights.

4. It’s on Facebook, and everything on Facebook is on public domain.

Contrary to the common belief, a photographer does not lose his copyright when a photo is uploaded on Facebook. Facebook Term of Service says:

You own all of the content and information you post on Facebook

So can you share a photo posted on Facebook? Usually, but under certain conditions. Facebook Term of Service says:

you can control how [your photo] is shared through your privacy and application settings.

That means a photo on Facebook can be shared by another user only by using the “share” button and only if the photographer allows it from his privacy setting. You cannot save it on your computer and use it anywhere else on Facebook or the Internet.

5. But I won’t make money off this photo! It’s just for [my blog / my personal website / my Facebook]

Making money or not does not change a thing. It is still a copyright violation. Here in Canada, Copyright law states that statutory damages will be between $100 and $5,000 per photo if used in a non-commercial purpose (it would be $500 to $20,000 per photo if used commercially). You think you will never get sued for using a photo on a non-commercial website? Think again. It is unlikely, but it IS possible.

6. There was the photographer’s [logo / name / email address] watermarked on the photo. If he put it there, it was so he can advertise his business when we share his photo, right?

No. Just… No….

7. This photo is not [good looking enough / original enough] to be protected by the copyright law.

Photograph a white paper sheet on a white table during a snow storm with your iPhone. This photo will be just as protected by copyright law as the last celebrity portrait of Annie Leibovitz shot with $200,000 of equipment.

8. I appear in this photo, therefore I can use it!

This seems logical, but no. Legally, the photographer has the copyright on this photo because he took it. The photograph is HIS artistic interpretation of you.

So if you were photographed when you weere part of a protest, a sport event or if you were the subject of his street photography, you need to ask the photographer first before using it.

Of course, if you hired a photographer to do, for instance, your business portrait, he likely gave you the license to use it. However, the photographer keeps the copyright.

9. I wrote the photographer’s name under the photo on my webpage. It’s good advertising for him!

In 7 years of doing photography professionally, never has someone called to hire me, stating that he saw my name under a random photo he stumbled onto on the Internet.

Copyright law includes the notion of “monopoly of economic exploitation” of a photo. Only the owner of the copyright can decide how the photo will be used. Doing “advertisement” for the photographer is both not a valid or legal reason to use a photo without first asking the photographer. Especially since it is legally mandatory in most countries to put a photo credit under a photo, even when you pay for the license to use it.

10. Millions of people are doing it!

This argument is invalid. Unless of course you can point me out the article of law that tells exactly how many people doing something illegal is needed to make that act legal.

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All of that said… Is it possible to police the web and stop every copyright infringement? No. It is technologically impossible to stop someone from lifting your photos, and I would need three lives to sue every infringers. Let’s put it this way: if you see an unattended bike in a park, would you decide not to steal it because you fear of getting caught, or because you know it is morally wrong? If it’s the former, I can’t help you. If it’s the later, maybe this post will change your perceptions of how « we » should use photos on the Internet.

English version

Vous pensez avoir une bonne raison pour utiliser une photo trouvée sur Internet sans demander l’autorisation au photographe? Voyons voir si elle est valide et qu’elle respecte le droit d’auteur…
(PS: Vous êtes un photographe et quelqu’un utilise votre photo sans votre consentement? Consultez mon billet Quoi faire en cas d’utilisation non-autorisée d’une de vos photos?)

1. Il n’y avait pas de mention de “copyright” sur la photo

Le droit d’auteur existe par défaut. Aussitôt qu’un photographe amateur ou professionnel appuie sur le déclencheur de sa caméra, toute la puissance de la Loi sur le droit d’auteur est alors associé à cette photo. Un photographe n’a donc pas à mettre une mention de copyright sur la photo ou sur son site web pour qu’elle soit protégé par la Loi sur le droit d’auteur.

2. C’est sur Internet alors c’est gratuit

Une photo ne tombe pas magiquement dans le domaine public une fois mise sur Internet. Le photographe conserve son droit d’auteur et elle est protégé par cette loi jusqu’à 50 ans après la mort du photographe (50 au Québec, 70 en France). Ce n’est qu’ensuite qu’elle tombe dans le domaine public.

3. C’est sur Google Image alors c’est gratuit

Google Image n’est pas une banque d’image gratuite. Google ne possède pas les droits sur les photos présentées comme résultat de recherche. Il s’agit d’un moteur de recherche permettant de trouver des images dont le droit d’auteur appartient à d’autre.

4. C’est sur Facebook alors c’est maintenant dans le domaine public

Contrairement à la croyance populaire, un photographe mettant une photo sur Facebook ne perd pas son droit d’auteur. La photo ne peut être partagée sur Facebook que par la fonction “partager/share” et seulement si le photographe le permet via les paramètre de sécurité et de vie privé. C’est d’ailleurs le cas pour tous les médias sociaux, comme je l’explique dans ce billet.

5. Mais je ne fais pas d’argent avec cette photo! C’est juste pour [mon blogue / mon site web personnel / mon Facebook]

Le fait de faire de l’argent ou non ne change rien. La loi sur le droit d’auteur prévoie des dommages et intérêt de 100$ à 5000$ par photo utilisée sans autorisation dans un cadre non-commercial (500$ à 20000$ dans un cadre commercial)

6. Il y avait [le logo / le nom / l’adresse courriel] du photographe sur la photo. Il a mis ces informations pour se faire de la publicité lorsqu’on utilise sa photo, non?

Non. Juste… Non…

7. Cette photo n’est pas assez [belle / originale] pour être protégé par droit d’auteur

Photographiez une feuille blanche déposée sur une table blanche pendant une tempête de neige avec la caméra de votre iPhone. Votre photo sera autant protégée par la Loi sur le droit d’auteur que la dernière photo d’une célébrité prise par Annie Leibovitz prise avec 200,000$ d’équipement.
Note/ajout: Ce point est bel et bien valide au Canada. Étant québécois, j’approche évidemment ce blogue avec une vision québéco-canadienne. Cependant, certains amis français me précisent qu’il y a un « minimum de recherche esthétique » pour qu’une oeuvre soit protégée en France.

8. Mais j’apparais sur la photo! Alors j’ai le droit de l’utiliser!

Cela semblerait logique, mais non. Au sens légal, le photographe a le droit d’auteur sur cette photo car il s’agit de son interprétation artistique de votre personne. En tant que sujet, vous n’avez aucun droit sur la photo. Dans certains cas, vous pourriez utiliser le droit à l’image pour vous opposer à sa publication si vous êtes en France ou au Québec, mais c’est cela ne vous donnera aucun droit sur les photos.

9. J’ai mis le nom du photographe sous la photo sur ma page web. Je lui fais de la publicité!

En 7 ans en tant que photographe professionnel, il ne m’est jamais arrivé qu’un client ne me contact en m’expliquant qu’il a vue mon nom sous une photo. 
Le droit d’auteur comporte la notion de “monopole d’exploitation économique”. Seul le titulaire du droit d’auteur peut décider de l’utilisation d’une photo. Lui faire de la publicité pour compenser l’utilisation non-autorisée de sa photo n’est pas une excuse valable ou légale. D’autant plus qu’indiquer le nom du photographe est une obligation par la loi, même lorsqu’une licence a été achetée en bonne et dû forme.

10. Des millions de personnes le font!

Cet argument est invalide. À moins bien sûr que vous ne soyez capable de trouver l’article de loi mentionnant combien de personne commentant un acte illégal est nécessaire pour que cet acte devienne légal.

Bonus: en savoir plus sur le droit d’auteur

Intéressé à en savoir plus sur le droit d’auteur? Regardez ma capsule Droits d’auteur pour la photographie: tout ce que vous devez savoir en tant que photographe

Formulaire Y38 form

Le formulaire BSF407 (anciennement formulaire Y38), vous connaissez? En revenant d’un séjour à l’extérieur du pays, un douanier canadien pourrait vous demander la preuve que vos caméras, lentilles et flash n’ont pas été acheté à l’extérieur du pays lors de votre voyage. À défaut de pouvoir le faire, il considérera que vous être en train d’importer un produit acheté à l’étranger et pourrait vous forcer à repayer toutes les taxes, TPS et TVQ, en fonction de la valeur de votre équipement. Imaginez devoir repayer une seconde fois 15% de taxe sur deux boitiers à 5000$ chacun et deux ou trois lentilles à 1500$ pièces! 99% du temps, il n’y aura pas de problème. Mais un douanier zélé et…

Deux scénarios possibles.

  1. Vous êtes en mesure de payer immédiatement, sur place, 15% de la valeur de vos biens. De retour à la maison, il vous sera possible de prendre vos factures et vous présenter à un bureau des douanes. Le montant vous sera alors remboursé, mais vous avez perdu beaucoup de temps et vous aurez peut-être même dû mettre temporairement quelques centaines de dollars, sinon quelques milliers, sur votre carte de crédit.
  2. À défaut d’être en mesure de payer le montant sur place, le douanier pourrait saisir temporairement l’équipement jusqu’au paiement du montant des taxes ou de la présentation des factures prouvant que les taxes ont déjà été payé lors de l’achat de l’équipement au Canada.

Vous avez acheté votre caméra usagée? Vous avez n’avez plus de factures? Bonne chance.

Le formulaire BSF407 est là pour prévenir ce genre de scénario catastrophe

Formulaire Y38 form

Disponible aux postes frontaliers et dans les aéroports offrant des départs internationaux, vous devez remplir le formulaire BSF407 avec un agent des douanes AVANT votre départ. Il notera sur le formulaire BSF407 chaque caméra, flash, et lentille ainsi que son numéro de série. À votre retour au pays, ce document sera la preuve que votre équipement était bien en votre possession lors de votre départ du Canada. Il est valide à vie. Vous le remplissez une fois et, tant que vous n’achetez pas une nouvelle pièces d’équipements, vous pouvez le conserver et l’utiliser. Mettez-le dans une enveloppe en plastique pour le protéger et transportez-le avec votre passeport.

Tout ceci se résume par ces deux phrases du mémorandum de l’agence des Services Frontaliers du Canada:

« Les individus n’ont pas à produire de reçus ou une autre preuve d’achat ou d’importation conforme à la loi au moment de délivrer le formulaire BSF407. (…) Au moment de la réimportation, la carte d’identité est acceptée par les agents des services frontaliers comme preuve satisfaisante de l’origine des marchandises. »

En quittant par voie terrestre

En quittant par voiture, il est théoriquement possible d’arrêter au bureau canadien des douanes. Cependant, la configuration de l’espace rend la chose parfois difficile: vous êtes censé vous rendre aux douanes américaines. La chose est d’autant plus vrai s’il s’agit d’un poste frontalier recevant un trafic important.

Je vous suggère plutôt de vous présenter au comptoir de l’Agence des services frontaliers du Canada de l’aéroport offrant des départs internationaux avant votre départ.

En quittant par avion

Vous pouvez remplir le formulaire juste avant votre départ. En théorie, cela prend moins de 15 minutes. Il peut cependant y avoir une file et le comptoir pourrait être fermé (surtout si votre départ se fait la nuit). Il serait prudent de se présenter à l’aéroport quelques jours avant. À l’aéroport de Québec, le comptoir est situé à l’extrême droite, juste en face de la zone d’attente des taxis. À l’aéroport Pierre-Élliot Trudeau, le bureau est situé au premier étage ( Étage des arrivées).

À Montréal, au lieu de se rendre à l’aéroport, il est aussi possible de remplir le formulaire Y38 au bureau de l’ASFC au 400 Place Youville.

Note for my English readers: Mark Feenstra did a great post on this in English.

Le 2 mai prochain, je donnerai la formation Vol de vos images au Studio de Formation en Photographie de Québec:

  • Qu’est-ce que le droit d’auteur?
  • Qui possède le droit d’auteur sur vos photos?
  • Comment être proactif et trouver des utilisations non autorisées de vos photos
  • Les étapes pour corriger une situation de violation de droit d’auteurs, de la découverte jusqu’au tribunal

Le 25 juillet, je quitte la région de Québec pour aller à La Rencontre Photographique du Kamouraska donner ma formation sur le Droit à l’image.

Qu’est-ce que le droit à l’image au Québec? C’est à cette question épineuse que répond Francis Vachon, en abordant les droits photographiques en lieu privé ou public, le droit à l’image des individus dans différents cadres (éditorial, artistique), le droit à l’intégrité des photographies et plus encore. Suite à ses nombreuses années d’expérience en tant que photographe de presse, ses lectures ainsi qu’une formation avec des avocats, Francis Vachon a élaboré cette conférence qui lève le voile sur bon nombre d’interrogations en lien avec le droit à l’image.

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Je suis maintenant formateur invité à l’école de photo Studio de Formation en Photographie de Québec pour donner mes deux conférences. Deux dates sont déjà prévues.

Vol de vos photos (2 mai 2013)

Depuis l’avènement du numérique et d’Internet, l’utilisation non autorisée de photo est en croissance exponentielle. Vous apprendrez pas à pas toutes les étapes pour corriger une violation de vos droits d’auteurs tout en restant zen pendant le processus, mais aussi à être proactif en utilisant des outils en ligne pour trouver où vos photos sont utilisées sans votre autorisation.

Droits à l’image (4 avril 2013)

Ce cours vous expliquera vos droits en tant que photographe lors de la prise de vue, vos droits et obligations lors de la publication d’une photo, et des cas de figure où vous devrez avoir une cessation de droit pour vous protéger légalement.

Dépêchez-vous, le nombre de participants est limité à 12 par formation.

Le 7 mars prochain, je serai un des 4 conférenciers invités par la CAPIC Montréal dans le cadre de l’événement «Vendre et défendre les droits d’auteur de ses oeuvres». Évidemment, je me concentrerai personnellement sur la démarche légale a effectuer lorsqu’un viol de droit d’auteur est découvert.

La conférence a lieu à Montréal mais une webdiffusion est aussi offerte pour les gens de l’extérieur. Le prix est un peu plus chère pour ceux qui ne sont pas membre de la CAPIC, mais en cliquant sur ce lien, le code promo «FRANCISVACHON» sera appliqué vous aurez droit à 25% de rabais.


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