Le débat sur les personnes transgenres dans le sport est manifestement instrumentalisé par certaines personnes. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’est pas pertinent de mettre en place des règles claires. Et des règles claires, il n’y en avait pas l’hiver dernier lorsque la boxeuse, psychologue, et conférencière) Katia Bissonnette a appris, une heure avant de monter sur le ring, que son adversaire était née dans un corps d’homme. Elle a décidé de retourner au vestiaire, quitte à manquer sa chance de gagner le Golden Glove. Je suis monté au Saguenay pour prendre des photos et quelques vidéos pour accompagner l’article du National Post, « Cheating or fair game? Olympic trans-inclusion rules dividing the sports world« .

En bonus, j’ai fait la connaissance d’une femme extraordinaire, au parcours hors du commun, qui a vaincu ses démons après avoir commencé à consommer à 13 ans. Je vous recommande vivement le podcast de Jerr Alain, qui lui a parlé pendant plus de 90 minutes.

Police de Québec

Menotté par les policiers, un photographe de passage à Québec s’est vue remettre une contravention de 230$ pour « flânage », conséquence d’avoir été trop proche et trop longtemps du consulat américain.

Il s’agit d’une intervention complètement loufoque, abusive et inacceptable.

John Morris se trouvait à proximité du consulat américain, sur le trottoir, un lieu public. Il semble que l’agent de sécurité du consulat ait appelé la police après lui avoir demandé de quitter l’endroit, trouvant suspect qu’un homme attende ainsi, si près de son lieu de travail. Morris souhaitait photographier l’Hôtel Château Frontenac, l’un des plus beaux bâtiments du Canada. Il attendait simplement que les nuages soient au bon endroit.

Lorsque les policiers sont arrivés, les choses ont mal tourné. Un article de CBC précise que les agents du SPVQ lui ont dit qu’il n’avait pas le droit de rester immobile pendant 30 minutes. Il devait « circuler ». Ils lui ont demandé de s’identifier. Il a refusé, demandant à savoir s’il avait commis un crime ou une infraction. S’i c’était le cas, il s’identifierait. Sinon, il ne donnerait pas ses informations personnelles aux policiers. Les agents lui ont répondu « flânage » et lui ont passé les menottes au moment où il s’apprêtait à sortir son téléphone pour filmer l’interaction. Une version de l’histoire en Français par La Presse.

Qu’en est-il légalement ? Il convient de préciser que je ne suis pas avocat, et ce qui suit ne doit pas être considéré comme un avis juridique ou un conseil légal. Cependant, si vous me suivez depuis un certain temps, vous savez que c’est pas mal un de mes sujet de prédilection.

Contrairement à ce que certains pensent, nous ne sommes pas dans une dictature ou un État policier. Au Québec, on a tout à fait le droit de refuser de s’identifier si nous ne sommes pas en état d’arrestation ou si nous n’avons pas commis une infraction. Dans ce second cas, un policier a le pouvoir légale d’identifier la personne pour savoir qui est le récipiendaire du constat. Ne pas s’identifier dans ces situations peut nous valoir UNE AUTRE INFRACTION: entrave au travail d’un policier. Détails sur le blogue de Cormier Simard, avocats criminel.

Une exception importante: Lorsque nous sommes au volant:

sur demande du policier, le conducteur doit lui remettre son permis de conduire, le certificat d’immatriculation du véhicule ainsi que son attestation d’assurance. Précisons toutefois que cette obligation d’identification s’applique uniquement au conducteur et non pas à tous les passagers du véhicule intercepté. Par contre, si un passager commet lui-même une infraction, par exemple, ne pas avoir porté correctement la ceinture de sécurité , il aura lui aussi l’obligation, à la demande du policier, de s’identifier afin que ce dernier puisse lui remettre un constat d’infraction.

Source: Aide Juridique Montréal

Revenons à notre histoire.

Selon moi, le policier était très conscient que Morris avait le droit de refuser de s’identifier. Le simple fait de faire quelque chose d’inhabituel aux yeux de certains, comme attendre sur un trottoir en observant les nuages, ne constitue ni un crime ni une infraction. L’agent de la paix a donc tenté de lui coller une accusation pour le forcer à s’identifier : « flânage ». Le billet d’infraction précise : « avoir flâné, vagabondé ou dormi dans une rue ou dans un lieu public sans motif raisonnable. »

Élément incriminant pour le policier: il n’a pas accusé le photographe d’entrave après qu’il ai refusé de s’identifier.

CBC a discuté avec une avocate en droit criminel, Florence Boucher Cossette, qui a mentionné que l’accusation de flânage est très vague et utilisée arbitrairement par les forces de l’ordre. Tout le monde flâne. Pourquoi Morris a-t-il été arrêté ? Il ne flânait pas, il prenait des photos.

En anglais dans le texte:

Florence Boucher Cossette, a criminal defence lawyer who has worked on loitering cases before, says the legal definition of the offence is unclear and is used arbitrarily by law enforcement.

« Every day, every single second in this city, people are loitering. So why aren’t you arresting them? » she pointed out.

She said Morris likely has a good shot at winning his case, as people accused of loitering when they were sunbathing or drinking coffee on a bench were acquitted in previous cases.

« In terms of defence, he was doing something, he was not loitering and there without apparent reason, » said Boucher Cossette. « He was taking photographs. »

Morris a déclaré qu’il comptait contester l’amende. À mon avis, il devrait remporter son affaire sans problème. Cependant, il a quand même été menotté, a subi un stress immense, devra revenir à Québec pour plaider sa cause (il réside à l’Île du Prince Edward), et le policier aura réussi à faire indirectement ce que la loi ne lui permettait pas : identifier un citoyen qui n’avait rien fait de mal. Photographier un bâtiment n’est pas un crime, même à proximité d’un consulat.

Autre texte à lire sur ce blogue:

Vous avez le droit de filmer un policier, il ne peut vous forcer à supprimer une image

Oui, il est légal de photographier ou filmer un policier au Canada

Vous voulez aller encore plus loin? Lisez mon livre: La face cachée de la photo

Des courses d’accélération de camions. Rien qu’au nom, on comprend que ce n’est pas l’activité la plus intellectuelle. En cette ère de lutte contre les changements climatiques, des gros camions qui crachent de la grosse boucane noire, c’est un peu nono. Cependant, tous les petits garçons du monde qui ont joué avec des « Tonkas » étant petits ne peuvent s’empêcher de regarder, fascinés et ébahis.

Dans Le Devoir: Un parfum de diesel. Parce que oui… Ça m’a pris 2 jours avant de ne plus avoir un petit mal de coeur en raison des émanations…

Des participants a la competition d’Acceleration de camions quites la ligne de depart a St-Joseph-de-Beauce le 2 septembre 2023.

Le Premier Ministre du Québec, François Legault, a un visage très expressif, surtout lorsqu’il est contrarié. Alors qu’il était mis à l’épreuve lors de la séance intense de questions des journalistes de la tribune de la presse, son visage reflétait clairement la tension qui l’habitait.

Le Premier Ministre du Québec, François Legault
Le Premier Ministre du Québec, François Legault
Le Premier Ministre du Québec, François Legault
Le Premier Ministre du Québec, François Legault

Cependant, il est tout aussi expressif lorsqu’il s’agit de montrer son amusement.

Le Premier Ministre du Québec, François Legault

Photos prises en assignation pour la Presse Canadienne


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