En tant que photographe professionnel, vous avez sûrement vécu des expériences enrichissantes avec vos clients. Malheureusement, il peut arriver que certains d’entre eux ne respectent pas leurs engagements financiers. Que faire lorsque votre client ne paie pas dans les délais prévus et qu’il ne répond plus à vos nombreux courriels de rappel?

L’Importance du Contrat et des Modalités de Paiement

Lorsque vous êtes en affaires en tant que photographe, l’une des premières lignes de défense contre les impayés est un contrat clair et détaillé. Idéalement, vous devriez toujours essayer d’obtenir le paiement avant la séance photo. Cependant, dans le monde de la photographie commerciale, corporative ou publicitaire, les modalités de paiement peuvent varier et il est pratiquement impossible d’obtenir un paiement avant la remise des images. Au mieux, un dépôt pourrait être possible. C’est pourquoi il est crucial d’avoir un contrat bien rédigé qui spécifie les détails du paiement et les délais convenus.

Mise en Demeure? Pas tout de suite

« Mon client ne m’a pas payé, qu’est-ce que je fais? »

Lorsque la question est posée dans des groupes de discussion de photographes, il est souvent suggéré d’envoyer une mise en demeure au client qui ne paie pas. Cependant, cette étape ne devrait pas être la première à envisager. Les délais associés aux procédures légales sont souvent longs et coûteux. De plus, même si vous obtenez un jugement en votre faveur, cela ne garantit pas que le client récalcitrant paiera plus qu’avant. S’il n’a pas payé votre facture, pourquoi paierait-il ce jugement de cour? Vous vous retrouvez alors avec un jugement en poche, mais sans réellement pouvoir récupérer votre dû.

Agence de recouvrement

Après avoir épuisé les approches douces (courriels et appels de rappel de paiement), l’étape suivante devrait plutôt être de faire appel à une agence de recouvrement. Ces agences sont spécialisées dans la récupération de dettes et possèdent les compétences nécessaires pour gérer ce type de situation.

Prenez le temps de comparer les différentes options disponibles et de comprendre les frais associés. Certaines agences proposent un abonnement mensuel qui peut être avantageux si vous prévoyez de traiter régulièrement avec des impayés.

D’autres agences travaillent sur la base d’un mandat spécifique, prenant un pourcentage du montant récupéré uniquement si elles parviennent à récupérer les fonds pour vous.

Je n’en suggérerai pas spécifiquement une agence ici, mais Google peut vous aider.

Si le client ne paie toujours pas malgré vos efforts et l’intervention d’une agence de recouvrement, il pourrait être nécessaire d’envisager des mesures plus sévères pour recouvrer les fonds impayés.

Une agence de recouvrement pourra vous guider pour obtenir un jugement de cour, nécessaire au travail des huissiers. Un huissier pourra alors procéder à la saisie de biens du client en question.

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Être confronté à un client qui ne paie pas peut être une expérience frustrante pour tout photographe professionnel. Cependant, en prenant des mesures préventives telles qu’un contrat solide et des modalités de paiement claires, vous pouvez minimiser les risques d’impayés. Si malgré tout vous vous trouvez dans une telle situation, envisagez sérieusement de faire appel à une agence de recouvrement pour résoudre le problème de manière efficace et professionnelle. La photographie est votre passion, mais gérer les aspects financiers de votre entreprise avec prudence est également essentiel pour assurer votre succès à long terme.

Malgré l’importance évidente de l’utilisation d’un contrat en tant que photographes, de nombreux professionnels ne voient pas l’importance d’en utiliser un, pensent que c’est trop compliqué, ou ne veulent pas payer les frais d’un avocat pour s’en faire rédiger un. Cependant, les avantages d’avoir un contrat solide peuvent être énormes et cela peut être beaucoup moins dispendieux qu’on pense.

Un contrat bien rédigé permet de clarifier les termes de l’accord entre le photographe et le client, et de s’assurer que chacune des parties est protégée. Cela peut éviter des malentendus, des disputes et des litiges qui peuvent coûter cher en temps et en argent.

Il est important de se rappeler que les litiges peuvent survenir à tout moment, même avec des clients de confiance. Sans contrat, il peut être difficile de prouver les termes de l’accord ou de résoudre les différends de manière efficace.

C’est pourquoi il est essentiel pour les photographes d’utiliser un contrat pour chaque projet. Voici 10 raisons pour lesquelles l’utilisation d’un contrat est cruciale pour les photographes professionnels. 

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Une sortie de 6.4km, ma plus longue à ce moment, dans le décor de Lebel-Sur-Quévillon pour votre temps.

Note: ce billet semble de prime abord destiné à la course à pied. Il s’agit en fait d’un beau détour pour mieux exprimer le concept de tarif horaire en photographie. Lisez jusqu’au bout même si le jogging n’est pas votre truc.

Il y 3 ans, j’ai décidé de reprendre ma vie en main et le résultat est spectaculaire en ce qui a trait à ma qualité de vie. J’ai introduit la course à pied tranquillement mais, après des blessures et une opération, c’est finalement au début de cet été que j’ai pu m’y mettre vraiment sérieusement. Je mesure mes temps avec attention, je lis sur le sujet, j’ai des buts au niveau des rythmes et des distances.

Au début, je faisais un 5 km en marchant à quelques reprises pour un temps total variant entre 45 à 50 minutes.

Pour ceux qui sont moins familiers avec le monde de la course à pied, lorsqu’on veut exprimer notre vitesse, on parle généralement de minutes au kilomètre et non de km/h.  J’ai réussi mon premier cinq kilomètres sans interruption avec un temps de 40 minutes, ce qui donne un rythme de 8 minutes au km (5 km fois 8 minutes par kilomètre). 

Une sortie de 6.4km, ma plus longue à ce moment, dans le décor de Lebel-Sur-Quévillon pour votre temps. Tarif horaire? Pas une bonne idée!
Une sortie de 6.4km dans le décor de Lebel-Sur-Quévillon.

J’ai commencé tranquillement à accélérer et je viens de passer à 6’40, ce qui veut dire que j’ai couru pendant un peu plus de 33 minutes. Le but est d’arriver à 6’ au kilomètre pour ma première compétition organisée (5 km fois 6 minutes au kilomètre).  C’est un rythme plutôt lent pour les coureurs expérimentés: le but n’est pas de gagner la compétition, mais bien de gagner contre moi-même.

En fin de compte, que je fasse un temps de 6 ou de 8 minutes au kilomètre, je cours quand même 5 kilomètres puisque c’est la tâche que je me suis donnée. Le résultat, c’est 5 kilomètres de course sans interruption.

Quelqu’un qui regarde mon profil Strava, l’application que j’utilise pour faire le suivi de mes courses, constatera que tous les deux jours, je cours 5 kilomètres (avec à l’occasion un 10km ici et là). Il serait facile de dire « mais il devient paresseux, il courrait 40 minutes il y a un mois, et il court 30 minutes maintenant ». Mais non, évidemment. Mon entraînement et mon expérience font que je suis maintenant capable d’abattre la tâche 7 minutes plus rapidement qu’avant. 

Imaginons maintenant que je sois un athlète professionnel. Une entreprise multinationale vient me voir pour me commanditer. Ils me proposent 1000$ de l’heure pour chacune de mes courses en échange de leur logo sur mon t-shirt. « What? Mais plus je cours vite, meilleur je suis? Plus je cours vite, moins je vais recevoir d’argent? Ce ne serait pas une meilleure idée de me donner un montant PAR COURSE en fonction du résultat, c’est à dire de la belle visibilité que ma première place à la compétition va vous donner? »

Et voilà, la boucle est bouclée, nous pouvons revenir au monde de la photographie. Parlons argent. Parlons tarif horaire. Situation hypothétique: deux photographes ont la tâche de faire 5 portraits d’affaires et un portrait de groupe pour une entreperise.

Le premier est expérimenté et est capable d’abattre la tâche en une heure. Le deuxième est débutant et il prendra, disons, trois heures pour réaliser le travail. Est-il normal que les deux demandent 100$ de l’heure? Le débutant recevra 300$ et le photographe d’expérience facturant seulement 100$ parce qu’il sait comment réaliser vite et bien le travail demandé?

Même s’il décidait de charger le DOUBLE, le photographe d’expérience ne recevrait que 200$ pour son heure de travail, et ce juste parce qu’il a plus d’expérience que son collègue

Et qu’en est-il de la postproduction? Encore une fois, la photographe d’expérience pourra faire le travail beaucoup plus vite et, espérons-le, beaucoup mieux que son collègue débutant.

Le client paie pour un résultat, pas pour votre temps. Il sera même prêt à payer PLUS pour avoir ce résultat plus rapidement. 

Je vais le redire: un client ne vous paie pas pour votre temps. Vous n’êtes pas son employé. Il vous paie pour un résultat.

Évidemment, dans votre soumission, vous allez tenir compte du temps que vous estimez avoir besoin pour produire ce résultat. Mais sauf dans un cadre événementiel (mariage, congrès), le « tarif horaire » ne devrait pas être un élément apparaissant dans votre proposition.

Livre en Photo et en AffairesComment faire votre soumission alors? J’explique différentes stratégies dans mon livre En Photo et en Affaires mais, pour revenir à l’exemple des portraits corporatifs, voici la technique que j’utilise. 

J’ai un « tarif  de base ». Que ce soit pour un seul portait ou pour cinq cents portraits, c’est le montant que ça coûte pour me déplacer avec mon équipement studio chez le client (flash, fond de couleur, etc.) et m’installer / me désinstaller.

J’ai ensuite un tarif « par personne » qui varie selon le niveau de postproduction désiré par le client. Je sais par mon expérience combien de temps j’ai besoin avec chaque personne, je sais par mon expérience combien de temps je devrai passer devant mon ordinateur pour chaque portrait, et SURTOUT je sais par mon expérience la VALEUR que mon client reçoit avec le produit que je lui livre.

La VALEUR que le client reçoit. C’est ça qui est important. C’est pour ça qu’il paît. Ce n’est pas pour votre temps.





Devriez vous avoir une page Facebook pour votre entreprise de photo (ou une entreprise de n’importe quoi, en fait)? Bien sûr. Mais je vous explique pourquoi il est TRÈS risqué de mettre trop d’attention sur votre page Facebook et d’ainsi négliger la création de votre site Internet. Voici six raisons pour lesquelles vous devriez prioriser votre site web plutôt que votre page Facebook





Pour le congrès de l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ), j’ai offert de tourner une vidéo et d’en faire le montage PENDANT le congrès, pour qu’il soit présenté aux participants à la toute fin de l’événement. Un peu de photo par ici, un peu de vidéo par là, on sort l’ordinateur portable lorsqu’il y a un 15 minutes de pause pour poursuivre le montage…  Cela à été un 4 jours très intense, mais le résultat a reçu un très bon accueil lors de son dévoilement!





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