coupure-front

Il est juste surprenant que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Depuis mon premier gala de lutte en tant que photographe officiel en 2005 et après je ne sais combien de soirées à photographier des gros bonshommes se taper dessus et sauter à quelques pieds de moi, j’ai eu un ma première collision et ma première blessure avec un lutteur. Ce dernier, se projetant dans les câbles, a frappé solidement ma caméra et mon flash, que j’ai reçu sur le nez.

Je ne sais pas si c’est l’âge qui me rend moins rapide à réagir ou si la loi du hasard qui à fait son œuvre, mais voilà. La lutte, c’est vrai (oui! oui!). La photographie, ça peut être dangereux. De l’équipement photo, ça coûte beaucoup d’argent, et une blessure importante peut sérieusement faire du tort à un photographe pigiste.

Ici, pas de blessure autre qu’une bonne coupure. Par contre, la lentille que je viens d’envoyer en réparation a probablement été sérieusement « affaiblie » à ce moment-là.

Cela me permet de vous rappeler deux billets que j’ai écrits sur le sujet:

Couvrir une manifestation: Aucune assurance pour vous ni pour votre matériel.

Photographes: que ferez-vous lorsque vous serez malade ou blessé sérieusement?

chokeslam
Lors d’un rallye de Donald Trump, le photojournaliste Chris Morris, en assignation pour Time Magazine, a vu des manifestants se faire expulser. Pour mieux capturer la scène, il est sorti de 18 pouces hors de l’enclos à photographes. Un agent des services secret l’a repoussé et Morris, mécontent de ne pas pouvoir travailler librement, lui alors dit «fuck you».

Il semble que l’agent manque un peu de contrôle puisque c’est tout ce qu’il fallait pour qu’il attrape le photographe par la gorge et, dans un moment digne de la WWE, lui fasse un «chokeslam» sur une table, puis sur le sol de l’Université Redford.

Une vidéo publiée par Celeste Chorniak (@cchorniak) le

Après un échange de coups, le photojournaliste a été expulsé.

Avant de quitter, il a pris quelques secondes pour donner sa version des faits.

Manifestation étudiante 2012

Manifestation étudiante 2012
Manifestation étudiante 2012
Dans un excellent texte, l’expert en finance Fabien Major rappel que la plupart des compagnies d’assurance ont des clauses d’exclusion en cas d’incident survenue lors de manifestation:

À peu près toutes les polices d’assurance prêt, en cas de maladies graves ou d’invalidité et en cas de décès vont EXCLURENT spécifiquement la compensation pour les blessures, mutilations, ou décès si l’accident s’est produit durant une manifestation ou une émeute. C’est valide ici comme à l’étranger.

Pour les photographes, ces exclusions ont des conséquences encore plus importante. En effet, il est à peu près certain que la compagnie qui vous assure ne paiera pas en cas de bris matériel survenu lors d’une manifestation.

On l’a vue souvent par le passé dans ce genre d’événement, les photographes sont régulièrement attaqués, autant par les manifestant que par la police. Le risque d’avoir une caméra brisée ou de se faire blesser est réel, plus que dans n’importe quel type d’assignation. Êtes vous capable de survivre financièrement 2 mois sans revenu si vous vous faites casser un bras? Êtes-vous capable de sortir 5000$ de votre compte pour remplacer votre caméra?

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