Ça vous tente de m’accompagner en assignation? C’est possible aujourd’hui alors que je vous propose de regarder par dessus mon épaule alors que je documente pour Le Devoir la visite d’immigrants récents à Ste-Françoise. Les gens du coin aimeraient bien qu’ils viennent s’installer dans leur village.
Mon studio à la maison? Je ne l’utilise presque jamais. Ce que j’aime faire et ce pour quoi mes clients m’engagent, c’est de trouver un studio n’importe où.
Avec le temps et l’expérience des années, cela ne me prend que quelques secondes pour entrer dans n’importe quel immeuble et d’être capable d’isoler dans ma tête un élément précis du décor et d’être capable d’imaginer le résultat une fois que j’aurai peinturé avec la lumière (mes flashs) joué avec la profondeur de champ.
Récemment, c’est Manuvie qui m’a demandé de faire des portraits corporatifs de trois de leurs employés: portraits en environnement, carte blanche pour le concept.
En arrivant sur place, je vois le hall d’entrée que voici. Tout de suite, je sais que j’ai deux studios à ma disposition.
Alors que mes deux sujets me regardent un peu intrigué installer mes flashs et faire quelques tests de lumière, j’en déplace un de deux pouces vers la gauche, je monte l’autre de quelques dégrée. Une fois bien installée et mes réglages effectuctés, je fais quelque clic et je leur montre l’écran de ma caméra. Surpris et satisfaits, ils sont heureux de pouvoir retourner travailler après 10 ou 15 minutes dans mon «studio.»
Liz Kaszynski is one of 10 aerial photographers at Lockheed Martin who are trained and certified to take pictures while flying in the backseat of fighter jets.
The five test and development A350-900s took to the skies for a formation flight in September 2014, bringing together all of the aircraft used for Airbus’ successful campaign leading to certification of this latest Airbus widebody jetliner.
Cunard’s behind-the-scenes documentary of Captain Oprey’s dramatic photo shoot on the bulbous bow of Queen Mary 2 for the ship’s 10th anniversary.
Pour le journal Les Affaires, je devais photographier Michel Dallaire, PDG de Cominar. Comme gestionnaire de la plus grosse société de placement immobilier commercial au Québec, monsieur Dallaire est un homme très occupé et il faut être prêt à travailler vite et bien.
Je suis arrivé un peu à l’avance pour faire du repérage et me préparer. Comme le nouveau siège social de Cominar est maintenant dans leur immeuble-amiral Le Jules Dallaire, j’ai rapidement décidé d’utiliser son architecture distinctive comme arrière-plan.
On m’avais prévenu que la photo serait jouée grosse, alors je pouvais faire un plan large. J’ai rapidement noté le soleil réfléchissant sur la tour de gauche. Par expérience, je savais qu’en prenant ma 24-70 ouverte à f22, je pourrais faire «étoiler» le Soleil pour montrer ses longs rayons. Pour ce faire, j’avais par contre besoin de beaucoup de lumière pour compenser cette ouverture. Comme je me déplace généralement avec des speedlights qui n’ont pas la puissance d’un flash studio, j’ai installé un «doubleur de flash» sur mon support à lumière. Cela me permettait de mettre deux flashs côte à côte à 1/4 de puissance et d’avoir ainsi un temps de recyclage de la batterie assez rapide.
Le plan a marché à merveille. Les donnés IPTC de ma caméra intégrées aux fichiers m’indique que la première photo a été faite à 10h33 et 24 secondes et la dernière à 10h36 et 41 secondes. En 3 minutes et 17 secondes, je n’ai eu besoin que de faire 30 déclenchements. Pour un PDG occupé comme Michel Dallaire, c’est une très bonne nouvelle. Vous pouvez voir l’ensemble de la séance sur cette planche contact.
De ces 30 clics, deux ont été faits pour ajuster mes lumières (photos 001-002) et un troisième lorsque nous avons été interrompus une trentaine de secondes lors de l’arrivée impromptue d’un agent de sécurité qui voulait vérifier ce qui se passait. Petit moment cocasse lorsqu’il s’est rendu compte que celui qui se faisait photographier était le patron du patron du patron de son patron (photo 012).
La photo finale que voici est la numéro 019 de la planche contact.
Comme je travail généralement en mode photojournalisme (c’était le cas ici), j’ai l’habitude ne retoucher que très légèrement mes photos. Voici le fichier brut (RAW) tel qu’il est sorti de mon appareil photo. En gros, j’ai surexposé d’un stop et ajouté un peu de saturation.
J’ai particulièrement aimé avec cette assignation le fait de pouvoir confirmer l’expérience que j’ai acquise en sept ans. En 2007, j’avais réalisé un portait de monsieur Dallaire pour The Gazette. Assez frappant comme évolution…
Le portrait éditorial est très différent du portrait corporatif à plusieurs niveaux. Un de ceux-ci est qu’en corpo, le client est la personne que l’ont doit photographier. Il est donc possible de prendre tout le temps voulu pour arriver à faire une bonne photo. En éditorial, le client est plutôt un journal ou un mensuel. Le sujet à photographier est généralement heureux de participer à la photo qui accompagnera l’article, mais son temps est généralement compté et il faut faire vite.
Le budget est aussi moindre. Impossible de faire du repérage. Nous arrivons sur place, devons décider de la photo en quelques instants, installer notre matériel, et espérer que nous aurons assez de temps pour faire une bonne photo. Généralement, je suis sur place entre 15 et 30 minutes.
La première étape: faire la safe shot. Une photo souvent sans grande originalité, mais qui peu se faire rapidement et être utilisé sans problème.
Avec Patrice Gilbert de PetalMD, j’ai simplement installé mon sujet devant le logo de son entreprise, et j’ai installé un flash dans une ombrelle blanche.
À ce moment, j’avais une photo « utilisable ». Je pouvais essayer d’aller chercher une photo « wow »
Mon attention a été attirée vers un mur où se trouvait un truc ondulé. En y plaçant mon sujet, j’avais une lumière naturelle qui venait y faire un backlight. En mettant un flash dans un nid d’abeille, je pouvais concentrer ma lumière sur son visage. La balance des blancs en mode «flash» faisait tourner au cyan la lumière ambiante nuageuse provenant de la fenêtre.
Après avoir fait quelques bonnes photos de cette façon, j’ai mis un gel vert sur mon flash et j’ai changé la balance des blancs sur mon appareil photo à «fluorescent». Avec toujours un nid d’abeille sur mon flash, je gardais mon sujet de la bonne couleur tout en donnant une ambiance très électrique à la photo.