Un de mes clients, l’Actualité Pharmaceutique, me fait confiance depuis quelques années pour photographier leur entrevue annuelle avec le Ministre de la santé. J’ai photographié le ministre libéral Yves Bolduc à quelques reprises mais, comme le PQ à pris le pouvoir en septembre, c’est le nouveau Ministre Réjean Hébert qui était mon “sujet” et que je rencontrais pour la première fois.

Après les photos candides pendant l’entrevue (voir première photo), le temps était très serré pour le portrait. J’ai demandé à monsieur Hébert de se placer devant la porte en bois à la couleur photogénique pour faire 4 cliques en 56 secondes (information obtenue via les donnés IPTC de ma caméra). J’ai ensuite demandé au Ministre de me suivre à la réception où j’avais vue une vitre givrée pouvant servir de décors. 6 déclenchements en 43 secondes.

Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert
Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert
Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert
Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert
Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert
Le Ministre de la santé du Québec Réjean Hébert

Il y a des assignations qui sont un peu plus thrillante que d’autre, surtout pour un gars qui a grandi au Canada. Par exemple, passer une soirée à photographier la Coupe Stanley. Comme l’ancienne vedette du Canadien de Montréal Yvon Lambert était sur place pour signer des autographes, j’en ai profité pour lui faire un petit souvenir.

Je ne suis aucunement groupie et je ne me suis jamais fait prendre en photo avec une vedette. Mais là, c’était la coupe Stanley alors… j’en ai profité un peu!

Yvon Lambert Coupe Stanley
Le joueur du Canadien de Montréal de 1972-73 à 1980-81 et gagnant de 4 coupe Stanley pose avec le célèbre trophé
Francis Vachon et la Coupe Stanley

Tout juste avant le début de conclave visant à choisir un nouveau pape, le Wall Street Journal, le plus gros quotidien anglophone du monde, m’a demandé d’accompagner un de ses journalistes comme photojournaliste et fixer à La Motte alors qu’un de ses résidents, le cardinal Marc Ouellet, était pressenti comme un favori pour être élu à la plus haut fonction de l’église catholique.

Après 850 km et 10 heures de route jusqu’à la petite ville abitibienne du nord du Québec, nous nous sommes installé chez un oncle de ma conjointe. En effet, celle qui partage ma vie vient de l’Abitibi et un de ses oncles est un résident de La Motte. Contrairement aux autres médias qui devait dormir à un hôtel à Amos, Val d’Or ou Rouyn-Noranda, nous avions la chance de dormir chez “un local” connaissant tout le monde de la place, ce qui nous donna un avantage certain lors des entrevues que nous voulions avoir.

Après avoir pris quelques photos d’ambiance de la ville, c’est-à-dire l’ancienne église transformée en centre communautaire et le seul commerce de la place, j’ai photographié l’entrevue de Louis Ouellet, un des frères du cardinal Ouellet, lors d’une longue et passionnante entrevue.

Epicerie Chez Flo, La Motte
Acting as a convenience store, a pharmacy and a post office, Epicerie Chez Flo, the only commerce of the town, is seen in La Motte, 600 km North of Montreal Monday March 11, 2013. Located in the Quebec region of Abitibi, La Motte is the home town of Cardinal Ouellette, a strong candidate to be named the new pope. Photo Francis Vachon for the Wall Street Journal
La Motte community center
A snowmobile crossing is seen by the community center in the town of La Motte, 600 km North of Montreal
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette
Louis Ouellet gestures as he talks to Wall Street Journal reporter David George-Cosh in La Motte, 600 km North of Montreal Monday March 11, 2013. Ouellet is the brother of Cardinal Marc Ouellette, a strong candidate to be named the new pope. Photo Francis Vachon for the Wall Street Journal
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette
Louis Ouellet gestures as he talks to Wall Street Journal reporter David George-Cosh in La Motte
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette
Louis Ouellet, brother of Cardinal Marc Ouellette

Photos de l’Armada de Blainville-Boisbriand de la LHJMQ, édition 2012-2013. Vous trouverez plus de photos de l’Armada de Blainville-Boisbriand sur mon site de stock photo de la saison 2012-2013 de la LHJMQ (QMJHL).

QMJHL (LHJMQ) hockey profile photo on Blainville-Boisbriand Armada Danick Martel February 19, 2013 at the Colisee Pepsi in Quebec city.
QMJHL (LHJMQ) hockey profile photo on Blainville-Boisbriand Armada Danick Martel February 19, 2013 at the Colisee Pepsi in Quebec city.

I took some feature photos at the Carnaval de Quebec winter Carnival yesterday for the Globe and Mail. Weekdays are pretty slow at the Carnaval and it make the task to find great images difficult.

You can find more images and photos of the Carnaval de Quebec winter carnival in my stock photo web site.

Revellers play in a giant human Foosball game at the Carnaval de Quebec winter Carnival in Quebec City Wednesday February 13, 2013. The Carnaval de Quebec is one of the biggest winter festival in the World.
Carnaval de Quebec
(From left to right) Michael Shiozaki, Michal Bian, Nadim Lalani and Morgan Young, from Toronto, take part into the Carnaval de Quebec winter Carnival in Quebec City Wednesday February 13, 2013.

Note: Parfois, l’histoire derrière l’image est plus intéressante que la photo elle-même. La chronique «L’anecdote derrière l’image» présente des photographies parfois moins intéressantes visuellement – parfois elles n’auront même pas été publiées sur mon blogue – mais pour laquelle il y a une bonne histoire à raconter.

PETA-protest
Windsor, Ontario - PETA supporter Lori Jones is asked to move off the Windsor Arena entrance by security agent Wylliam Johnson before the Garden Bros Circus show Sunday June 18, 2006. (Francis Vachon/ Windsor Star).

J’étais à l’époque au Windsor Star en emplois d’été. Le cirque était en ville. Le genre de cirque populaire avant le Cirque du Soleil, avec des éléphants et lions. Des manifestants étaient devant l’aréna pour protester contre les conditions de vie des éléphants, qu’ils disaient inhumaines.

Une chétive dame se trouvait proche de la porte avec sa pancarte et un énorme, ÉNOOOORME, agent de sécurité lui demandait de libérer le chemin pour que les gens puissent entrer.

C’est là que je porte la caméra à mon oeil. L’agent, tellement énorme que son employeur n’a pas trouvé une chemise assez grande pour qu’il puisse la boutonner, tourne son visage vers moi et d’un ton très autoritaire, me lance «don’t take my picture!» (Ne prends pas ma photo).

«Je travaille pour le journal, et je suis sur la voie publique. J’ai le droit de prendre ces photos»

«I don’t care! (je m’en fou!)», me répond-il sèchement alors que ma caméra ne quitte plus mon visage et que je continue à appuyer sur le déclencheur. 

L’agent passe rapidement de la dame à moi, et de moi à la dame. «Laissez les gens passer madame. Arrête de prendre ma photo. S.V.P. madame, veuillez quitter. ARRÊTE DE PRENDRE MA PHOTO!»

Clic-clic-clic!

Et soudain il éclate. Il tend son énorme bras vers moi, pointe son gargantuesque index vers mon visage. «Tu cesses tout de suite SINON….», me lance-t-il sans finir sa phrase.

Nous nous regardons en chiens de faïence. Moi protégé derrière ma caméra toujours à mon oeil, près à déclencher. Lui toujours le doigt menaçant. La joute d’intimidation dure quelques secondes, et ces quelques secondes me semblent des heures. 

Je peux être assez intimidant: je fais 255 livres. Mais lui est trois fois large comme moi. 

Je ne bouge pas, je reste silencieux. La caméra toujours au visage, mon doigt toujours sur le déclencheur. Et lui son doigt toujours bien haut, à quelques pouces de mon visage. Je sens qu’il peut éclater à tout moment.

Soudainement, il laisse retomber son bras le long de son corps, fait un 180 degrés, et pénètre à l’intérieur de l’édifice. Sans dire un mot.

Heureux d’être toujours en vie, je termine les photos de la manifestation, et pénètre à l’intérieur pour prendre des images de l’événement.

Plus tard, alors que je quittais via les corridors déserts de l’aréna, je croise le géant. Il s’approche de moi.

Est-ce que je vais me faire frapper?

 «Hey! Désolé pour tantôt», commence-t-il. «Je fais beaucoup de temps supplémentaire ces temps-ci. Je suis extrêmement fatigué et j’ai manqué de jugement. Je sais que tu avais le droit de prendre ces photos, et j’ai fait un fou de moi (I made a fool of myself). Je suis vraiment désolé, excuse-moi.»

Nous nous sommes serré la main, et il m’a même donné son nom pour compléter mon bas de vignette.


Copyright © 2023 Francis Vachon.