Le portrait éditorial est très différent du portrait corporatif à plusieurs niveaux. Un de ceux-ci est qu’en corpo, le client est la personne que l’ont doit photographier. Il est donc possible de prendre tout le temps voulu pour arriver à faire une bonne photo. En éditorial, le client est plutôt un journal ou un mensuel. Le sujet à photographier est généralement heureux de participer à la photo qui accompagnera l’article, mais son temps est généralement compté et il faut faire vite.
Le budget est aussi moindre. Impossible de faire du repérage. Nous arrivons sur place, devons décider de la photo en quelques instants, installer notre matériel, et espérer que nous aurons assez de temps pour faire une bonne photo. Généralement, je suis sur place entre 15 et 30 minutes.
La première étape: faire la safe shot. Une photo souvent sans grande originalité, mais qui peu se faire rapidement et être utilisé sans problème.
Avec Patrice Gilbert de PetalMD, j’ai simplement installé mon sujet devant le logo de son entreprise, et j’ai installé un flash dans une ombrelle blanche.

À ce moment, j’avais une photo « utilisable ». Je pouvais essayer d’aller chercher une photo « wow »
Mon attention a été attirée vers un mur où se trouvait un truc ondulé. En y plaçant mon sujet, j’avais une lumière naturelle qui venait y faire un backlight. En mettant un flash dans un nid d’abeille, je pouvais concentrer ma lumière sur son visage. La balance des blancs en mode «flash» faisait tourner au cyan la lumière ambiante nuageuse provenant de la fenêtre.

Après avoir fait quelques bonnes photos de cette façon, j’ai mis un gel vert sur mon flash et j’ai changé la balance des blancs sur mon appareil photo à «fluorescent». Avec toujours un nid d’abeille sur mon flash, je gardais mon sujet de la bonne couleur tout en donnant une ambiance très électrique à la photo.

Une carte personnalisée sur Google Map combine mes passions du voyage et de la photographie. Lorsque je découvre un endroit que j’espère visiter un jour, j’y ajoute un marqueur. Deux sites Internet sont responsables de la quasi-totalité de ces repères.
Ma chronique mensuelle dans la version papier du Journal de Montréal est cette fois disponible sur le site Internet du Journal. La suite est ici.

On a attiré mon attention sur une rocambolesque histoire présentée par le Regroupement des Artistes en arts visuels (RAAV). J’ai entendu plusieurs étranges histoires, mais je vais m’en tenir aux faits présentés sur cette affiche qu’on peut voir sur le Facebook du RAAV avec la légende suivante:
–Voici une photo de Mme Suzan M. McGregor, journaliste membre de la National Press Phtographer Association que s’attribue Paul Guérin sur cette affiche de 2013. Here is a picture by Suzi M. McGregor, Paul Guérin appropriated on a 2013 poster.
Il s’agit d’une affiche publicisant une des nombreuses expositions qu’il a réalisées. Paul Guérin y montre une image qui est en fait une réalisation de Suzi M McGregor. Il se présente comme un photographe de la prestigieuse agence Magnum, ce qui n’est pas le cas. Comme si ce n’était pas assez, la photo le représentant est en fait le portrait du photographe Ian Farrell.
Leica Master Photographer? Rien à son nom sur le blogue de Leica sur sa série Master Photographer…

Parti Quebecois candidate for the riding of Jean-Lessage Pierre Chateauvert, right, talks with elector Sebastien Pelletier in the Quebec city neighbourhood of Limoilou Monday March 17, 2014. Photo Francis Vachon for Maclean’s
Le monde de la photo est en crise. Les agences ferment. Les contributeurs aux banques d’images ne font parfois que quelques sous de redevance par licence vendue. C’est dans ces circonstances que deux entreprises pensaient avoir trouvé ce mois-ci une nouvelle technique pour faire de l’argent facile dans le domaine de la photo.
Elles s’y sont prises en ayant recours à trois étapes extrêmement simples.
- Elles ont utilisé une photographie sans l’autorisation de son auteur.
- Elles ont attendu que le photographe découvre la faute et exige les droits sur son oeuvre.
- En guise de représailles, elles ont poursuivi le photographe.
Malheureusement, ils n’avaient pas prévu la 4e étape: l’indignation générale de la communauté web des photographes.
La suite de ma chronique publiée ce matin dans la version papier du Journal de Montréal est disponible pour une trentaine de jours sur PressDisplay.
Après mon retour à l’école à 30 ans et avoir mené de front ma «job de jour» et ma business photo pendant quelques années, je quittais le 19 février 2008 mon emploi pour de bon. Cela fait donc 5 ans que mon seul revenu provient de la photographie.
Auparavant, j’étais programmeur web à l’emploi du fédéral. Aujourd’hui, avec 5 ans d’ancienneté supplémentaire et la montée des échelles salariales, mon salaire serait d’environs 80,000$. Il s’agissait d’un emploi très bien payé et avec une sécurité d’emplois inégalable. C’était une belle prison dorée.
En prime, cette position venait avec un généreux fonds de pension équivalent à 75% de mon salaire. En d’autres mots: 60,000$ par année à ma retraite. Avec une espérance de vie de 85 ans, 20 ans de retraite à 60,000$ donnent un total de 1,2 million $. C’est ce que je devrais avoir dans mon REER à 65 ans pour ne pas perdre au change.
Quelles sont les chances que j’ai 1.2 million $ en REER à 65 ans? Aucune. Est-ce que je regrette mon changement de carrière? Pas du tout. 1,2 million $ en échange d’une vie heureuse, c’est un très bon «deal».
Si un jour je dois retourner travailler dans un cubicule, cela ressemblera à ça:


