Mon travail de photographe de presse en est un de court terme. Je fais les photos, c’est dans les journaux le lendemain, et je publie sur mon blogue dans la journée. C’est donc avec un gros « enfin » que je peux aujourd’hui vous dévoiler un gros projet sur lequel je travaille depuis cet automne, depuis que j’ai eu l’appel des producteurs de l’émission Salut Bonjour.
Cette semaine, la station TVA de Québec déménage de ses locaux de la rue Myrand pour aller s’installer dans des studios tout neuf, juste à côté du Centre Vidéotron. La fin de semaine, Salut Bonjour Week-end est tourné à Québec et ils profitaient du déménagement dans les nouveaux studios pour refaire leurs décors.
Avec l’aide du producteur, j’ai commencé à faire du repérage pour produire un certain nombre de photos panoramiques. Après discussions, après quelques photos tests, et grâce à l’aide d’un ami qui m’a facilité l’accès au toit d’un immeuble clé, j’ai pu réaliser dans les délais demandés (avant la première neige) les photos qui seront en vedette pendant quelques années. C’est donc un emballant projet que je peux vous présenter aujourd’hui et qui sera en onde en direct dès demain, 2 avril.
Cliquez sur les deux panoramas qui suivent pour les voir en haute résolution.
Faire un contrat pour la moitié de notre soumission, ou rester à la maison et faire 0$?
Lorsqu’on débute en photo, lorsqu’on essaie de payer notre loyer et notre épicerie avec notre caméra, il est très difficile de dire « non ». Mais le jour où on préfère faire 0$ plutôt que d’aller chercher un montant que nous jugeons insuffisant, c’est le jour où on commence à se faire confiance comme photographe et qu’on comprend notre valeur.
Pour une histoire sur les « goons » de hockey, j’ai fait des portraits de Sheriff Sean McMorrow, l’homme fort des Marquis de Jonquière de la Ligue nord-américaine de hockey. Voici quelques photos que nous avons faites ensemble.
Il est juste surprenant que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Depuis mon premier gala de lutte en tant que photographe officiel en 2005 et après je ne sais combien de soirées à photographier des gros bonshommes se taper dessus et sauter à quelques pieds de moi, j’ai eu un ma première collision et ma première blessure avec un lutteur. Ce dernier, se projetant dans les câbles, a frappé solidement ma caméra et mon flash, que j’ai reçu sur le nez.
Je ne sais pas si c’est l’âge qui me rend moins rapide à réagir ou si la loi du hasard qui à fait son œuvre, mais voilà. La lutte, c’est vrai (oui! oui!). La photographie, ça peut être dangereux. De l’équipement photo, ça coûte beaucoup d’argent, et une blessure importante peut sérieusement faire du tort à un photographe pigiste.
Ici, pas de blessure autre qu’une bonne coupure. Par contre, la lentille que je viens d’envoyer en réparation a probablement été sérieusement « affaiblie » à ce moment-là.
Cela me permet de vous rappeler deux billets que j’ai écrits sur le sujet:
Lors d’un rallye de Donald Trump, le photojournaliste Chris Morris, en assignation pour Time Magazine, a vu des manifestants se faire expulser. Pour mieux capturer la scène, il est sorti de 18 pouces hors de l’enclos à photographes. Un agent des services secret l’a repoussé et Morris, mécontent de ne pas pouvoir travailler librement, lui alors dit «fuck you».
Here’s moments prior. The reporter says « f*ck you » — that’s when it got physical pic.twitter.com/h9K2wIbEWQ
Il semble que l’agent manque un peu de contrôle puisque c’est tout ce qu’il fallait pour qu’il attrape le photographe par la gorge et, dans un moment digne de la WWE, lui fasse un «chokeslam» sur une table, puis sur le sol de l’Université Redford.
Le studio de formation en photographie de Québec et moi avons déterminé les prochaines dates de ma formation « Vos droits et obligations et photo »: les 10 mars, 17 mai et 24 novembre.
Vous y apprendrez tout ce que vous devez savoir pour voir protéger, mais aussi pour faire valoir vos droits. Pour un survole du contenu et vous inscrire, c’est ici. Pour un plan de cours plus détaillé, jetez un œil sur ma page web de conférencier. À noter qu’au studio de formation, j’ajoute une petite section sur le droit d’auteur.