Les sans-abri sous couvre-feu

Un texte magnifique, empli de poésie de ma magnifique collègue Marie-Michèle Sioui pour accompagner mes photos. Que fait une personne en situation d’itinérance lorsqu’on lui interdit d’être à l’extérieur de sa maison après 20h?

Au sommet des marches, Adam gratte sa guitare et discute avec Gwenola Leroux. Deux policiers, dans leur voiture depuis une vingtaine de minutes, braquent les phares sur lui. Ils sortent du véhicule à 20 h 02. Couvre-feu. Un groupe attrape de quoi manger dans le « Frigo Partage ». Les autres disparaissent. Pour la première fois en 15 ans, Nicolas observe le parvis de l’église vide.

Grand respect à PECH, que je ne connaissais pas, avec qui nous avons passé quelques heures.

En avançant sur la rue Saint-Joseph, un peu avant 20 h, l’intervenante de rue Gwenola Leroux explique que les travailleurs de rue ont tendance à marcher lentement. Il ne faut pas être pressé pour faire son travail. Ni paternaliste, ni frileux l’hiver, ni impatient d’obtenir des résultats. « On sème la graine, on met la table, mais on ne sert jamais le repas et on ne mange jamais le fruit », résume son collègue Nicolas Houde, chef d’équipe au Programme d’encadrement clinique et d’hébergement (PECH) et intervenant de rue à Québec de 2006 à 2018.

Article complet sur Le Devoir:  À Québec, sans-abri sous couvre-feu

Gwenola Leroux, intervenante pour PECH, discute avec Marc-André juste a côté du refuge pour sans-abri Lauberivière à Québec le 12 janvier 2021. Photo Francis Vachon pour Le Devoir
Gwenola Leroux, intervenante pour PECH, discute avec Marc-André juste a côté du refuge pour sans-abri Lauberivière à Québec le 12 janvier 2021. Photo Francis Vachon pour Le Devoir
Jacques, alias Vital, juste à côté du refuge pour sans-abri Lauberivière a Quebec le 12 janvier 2021. Photo Francis Vachon pour Le Devoir
Gwenola Leroux, intervenante pour PECH, discute avec Marc-André juste a côté du refuge pour sans-abri Lauberivière à Québec le 12 janvier 2021. Photo Francis Vachon pour Le Devoir
Nicolas Houde et Gwenola Leroux, de l’organisme PECH, discute avec Adam juste a cote de l’Eglise St-Roch à Québec le 12 janvier 2021. Photo Francis Vachon pour Le Devoir

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