Reportage photos: la nage hivernale au Québec

D’un œil extérieur et nord-américain, se baigner en plein hiver semble une abomination sans nom, une torture auto-imposé incompréhensible. Cependant, il s’agit d’une tradition datant de plusieurs siècles en Europe, particulièrement il va sans dire, dans les pays nordiques. Aujourd’hui, des clubs existent en Europe, permettant que l’activité soit faite en groupe de manière sécuritaire. 

Jusqu’à récemment, seuls quelques individus considérés comme des hurluberlus par leurs proches pratiquaient cette activité au Québec, et elle se faisait presque en cachette pour ne pas attirer le ridicule sur eux. La situation a cependant changé depuis 10 ou 15 ans alors que l’enseignement du néerlandais Wim Hof se popularise partout dans le monde.

Hof a mis sur pied un ensemble de principes de développement personnel basé sur des exercices de respiration en pleine conscience et à l’acclimatation au froid. Cette acclimatation se fait d’abord par des douches froides et, lorsque le corps s’y est habitué, par des immersions complètes dans des bains d’eau froide ou des plans d’eau en nature.

Ce qui est maintenant connu comme « la méthode Wim Hof » est pratiquée partout dans le monde et est directement responsable de la nouvelle popularité de cette activité.

Un peu partout au Québec, des groupes de baigneur joignent leur force pour creuser et entretenir des trous, aider les nouveau adeptes, et pratiquer l’activité de la manière la plus sécuritaire possible. 

« Les briseurs de glace » se réunissent ainsi tous les dimanches dans un lac facilement accessible mais gardé secret car privé. C’est un des défis des adeptes de l’eau froide: trouver un endroit public, légal, accessible, et sécuritaire.

Des blocs découpés à la scie à glace sont retirés d’un lac
Des blocs découpés à la scie à glace sont retirés d’un lac
Martin Brunet utilise une scie à glace pour rouvrir le trou qui s’est refermé depuis la dernière sortie, alors que Ricardo Pan Neves retire les blocs de la zone de baignade.
Martin Brunet utilise une scie à glace pour rouvrir le trou qui s’est refermé depuis la dernière sortie, alors que Ricardo Pan Neves retire les blocs de la zone de baignade.
Ricardo Pan Neves inaugure la journée de baignade par un plongeon dans une eau à 0,5 °C.
Ricardo Pan Neves inaugure la journée de baignade par un plongeon dans une eau à 0,5 °C.
Joueur de waterpolo et amateur de nage en eaux vives, la baignade en eau froide est pour Neves une façon de connecter avec la nature.
Ricardo Pan Neves peut rester à l'eau plus de 20 minutes sans aucun problème
Ricardo Pan Neves peut rester à l’eau plus de 20 minutes sans aucun problème
Nicolas Knap émerge d’un petit trou sur le côté de la zone de baignade.
Nicolas Knap émerge d’un petit trou sur le côté de la zone de baignade.
Nicolas Knap saute à l’eau en se filmant avec sa caméra GoPro.
Madeleine Gonthier Cummings apprivoise l’eau froide lors de sa première baignade hivernale.
Florence Auger s’apprête à plonger.
Florence Auger s’apprête à plonger.
Maxime Mireault et Manon Lévesque échange un baiser lors de leur baignade en eau froide.
Manon Lévesque nage en eau froide
Manon Lévesque nage en eau froide
Encore détrampée, Louise Gosselin célèbre sa baignade en eau froide. Gosselin utilise l’eau froide pour retrouver son équilibre mental et gérer son anxiété, conséquence d’un syndrome de choc post-traumatique suite a son service militaire.
Encore détrampée, Louise Gosselin célèbre sa baignade en eau froide. Gosselin utilise l’eau froide pour retrouver son équilibre mental et gérer son anxiété, conséquence d’un syndrome de choc post-traumatique suite a son service militaire.
Adele Luthi-Maire se risque à une sortie de style otarie après sa baignade. D’origine française, elle s’est déjà baignée en Europe dans des eaux à 8 °C, mais c’était une première pour elle au Québec dans une eau à moins de 1 °C
Adele Luthi-Maire se risque à une sortie de style otarie après sa baignade. D’origine française, elle s’est déjà baignée en Europe dans des eaux à 8 °C, mais c’était une première pour elle au Québec dans une eau à moins de 1 °C
Trois baigneurs se partagent le trou percé dans la glace.
Trois baigneurs se partagent le trou percé dans la glace.
Le visage de Martin Brunet se réfléchi dans la glace alors qu’il se détend dans l’eau glacial.
Martin Brunet arrive à se détendre dans l’eau glaciale. Il préfère rester pendant au moins 20 minutes sans bouger plutôt que de nager.
Martin Brunet arrive à se détendre dans l’eau glaciale. Il préfère rester pendant au moins 20 minutes sans bouger plutôt que de nager.

Ce reportage a été originellement publié dans Le Devoir:

Page pleine Le Devoir sur la Nage hivernale

Comments (2)

  • Merci pour votre reportage. Excellent ! Super article ! Merci de mettre en valeur « les Briseurs de Glace » de Quebec, ils le méritent bien ! Que d’efforts pour entretenir cette « piscine » tout au long de l’hiver ! Merci à vous pour avoir mis un peu d’éclairage sur eux et leur passion. ???

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