Un contrat bien rédigé permet de clarifier les termes de l’accord entre le photographe et le client, et de s’assurer que chacune des parties est protégée. Cela peut éviter des malentendus, des disputes et des litiges qui peuvent coûter cher en temps et en argent.
Il est important de se rappeler que les litiges peuvent survenir à tout moment, même avec des clients de confiance. Sans contrat, il peut être difficile de prouver les termes de l’accord ou de résoudre les différends de manière efficace.
C’est pourquoi il est essentiel pour les photographes d’utiliser un contrat pour chaque projet. Voici 10 raisons pour lesquelles l’utilisation d’un contrat est cruciale pour les photographes professionnels.
Note: ce billet semble de prime abord destiné à la course à pied. Il s’agit en fait d’un beau détour pour mieux exprimer le concept de tarif horaire en photographie. Lisez jusqu’au bout même si le jogging n’est pas votre truc.
Il y 3 ans, j’ai décidé de reprendre ma vie en main et le résultat est spectaculaire en ce qui a trait à ma qualité de vie. J’ai introduit la course à pied tranquillement mais, après des blessures et une opération, c’est finalement au début de cet été que j’ai pu m’y mettre vraiment sérieusement. Je mesure mes temps avec attention, je lis sur le sujet, j’ai des buts au niveau des rythmes et des distances.
Au début, je faisais un 5 km en marchant à quelques reprises pour un temps total variant entre 45 à 50 minutes.
Pour ceux qui sont moins familiers avec le monde de la course à pied, lorsqu’on veut exprimer notre vitesse, on parle généralement de minutes au kilomètre et non de km/h.J’ai réussi mon premier cinq kilomètres sans interruption avec un temps de 40 minutes, ce qui donne un rythme de 8 minutes au km (5 km fois 8 minutes par kilomètre).
Une sortie de 6.4km dans le décor de Lebel-Sur-Quévillon.
J’ai commencé tranquillement à accélérer et je viens de passer à 6’40, ce qui veut dire que j’ai couru pendant un peu plus de 33 minutes. Le but est d’arriver à 6’ au kilomètre pour ma première compétition organisée (5 km fois 6 minutes au kilomètre).C’est un rythme plutôt lent pour les coureurs expérimentés: le but n’est pas de gagner la compétition, mais bien de gagner contre moi-même.
En fin de compte, que je fasse un temps de 6 ou de 8 minutes au kilomètre, je cours quand même 5 kilomètres puisque c’est la tâche que je me suis donnée. Le résultat, c’est 5 kilomètres de course sans interruption.
Quelqu’un qui regarde mon profil Strava, l’application que j’utilise pour faire le suivi de mes courses, constatera que tous les deux jours, je cours 5 kilomètres (avec à l’occasion un 10km ici et là). Il serait facile de dire « mais il devient paresseux, il courrait 40 minutes il y a un mois, et il court 30 minutes maintenant ». Mais non, évidemment. Mon entraînement et mon expérience font que je suis maintenant capable d’abattre la tâche 7 minutes plus rapidement qu’avant.
Imaginons maintenant que je sois un athlète professionnel. Une entreprise multinationale vient me voir pour me commanditer. Ils me proposent 1000$ de l’heure pour chacune de mes courses en échange de leur logo sur mon t-shirt. « What? Mais plus je cours vite, meilleur je suis? Plus je cours vite, moins je vais recevoir d’argent? Ce ne serait pas une meilleure idée de me donner un montant PAR COURSE en fonction du résultat, c’est à dire de la belle visibilité que ma première place à la compétition va vous donner? »
Et voilà, la boucle est bouclée, nous pouvons revenir au monde de la photographie. Parlons argent. Parlons tarif horaire. Situation hypothétique: deux photographes ont la tâche de faire 5 portraits d’affaires et un portrait de groupe pour une entreperise.
Le premier est expérimenté et est capable d’abattre la tâche en une heure. Le deuxième est débutant et il prendra, disons, trois heures pour réaliser le travail. Est-il normal que les deux demandent 100$ de l’heure? Le débutant recevra 300$ et le photographe d’expérience facturant seulement 100$ parce qu’il sait comment réaliser vite et bien le travail demandé?
Même s’il décidait de charger le DOUBLE, le photographe d’expérience ne recevrait que 200$ pour son heure de travail, et ce juste parce qu’il a plus d’expérience que son collègue
Et qu’en est-il de la postproduction? Encore une fois, la photographe d’expérience pourra faire le travail beaucoup plus vite et, espérons-le, beaucoup mieux que son collègue débutant.
Le client paie pour un résultat, pas pour votre temps. Il sera même prêt à payer PLUS pour avoir ce résultat plus rapidement.
Je vais le redire: un client ne vous paie pas pour votre temps. Vous n’êtes pas son employé. Il vous paie pour un résultat.
Évidemment, dans votre soumission, vous allez tenir compte du temps que vous estimez avoir besoin pour produire ce résultat. Mais sauf dans un cadre événementiel (mariage, congrès), le « tarif horaire » ne devrait pas être un élément apparaissant dans votre proposition.
Comment faire votre soumission alors? J’explique différentes stratégies dans mon livre En Photo et en Affaires mais, pour revenir à l’exemple des portraits corporatifs, voici la technique que j’utilise.
J’ai un « tarif de base ». Que ce soit pour un seul portait ou pour cinq cents portraits, c’est le montant que ça coûte pour me déplacer avec mon équipement studio chez le client (flash, fond de couleur, etc.) et m’installer / me désinstaller.
J’ai ensuite un tarif « par personne » qui varie selon le niveau de postproduction désiré par le client. Je sais par mon expérience combien de temps j’ai besoin avec chaque personne, je sais par mon expérience combien de temps je devrai passer devant mon ordinateur pour chaque portrait, et SURTOUT je sais par mon expérience la VALEUR que mon client reçoit avec le produit que je lui livre.
La VALEUR que le client reçoit. C’est ça qui est important. C’est pour ça qu’il paît. Ce n’est pas pour votre temps.
Devriez vous avoir une page Facebook pour votre entreprise de photo (ou une entreprise de n’importe quoi, en fait)? Bien sûr. Mais je vous explique pourquoi il est TRÈS risqué de mettre trop d’attention sur votre page Facebook et d’ainsi négliger la création de votre site Internet. Voici six raisons pour lesquelles vous devriez prioriser votre site web plutôt que votre page Facebook
Photographe à temps plein? C’est la coronatastrophe pour nous. Je vous présente plusieurs pistes de solution pour diminuer les annulations, trouver des revenus alternatifs avec votre appareil photo et sur la façon d’occuper votre temps de façon productive pendant cette période difficile.
Pour le congrès de l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ), j’ai offert de tourner une vidéo et d’en faire le montage PENDANT le congrès, pour qu’il soit présenté aux participants à la toute fin de l’événement. Un peu de photo par ici, un peu de vidéo par là, on sort l’ordinateur portable lorsqu’il y a un 15 minutes de pause pour poursuivre le montage…Cela à été un 4 jours très intense, mais le résultat a reçu un très bon accueil lors de son dévoilement!
En débutant sa carrière de photographe et alors qu’on essaie de limiter le plus possible les dépenses, l’achat d’une bonne assurance est parfois remis à plus tard. Éventuellement, on fait l’acquisition d’une police d’assurance pour protéger le matériel, mais il est parfois difficile de saisir l’importance d’une assurance responsabilité.
Il y a quelques années, j’ai été engagé pour aller photographier des toiles du peintre Serge Lemoyne. J’ai dû apporter les tableaux à l’extérieur pour avoir une belle lumière bien uniforme et les remettre ensuite à l’intérieur de la maison. Ce sont des pièces de très grande dimension.
Que se passe-t-il si, pendant mon travail, j’abîme l’oeuvre d’art? Je l’échappe pendant son transport. Je l’accroche quelque part. Elle tombe par la force du vent alors que je la prends en photo. Qu’est-ce qui se passe? Mes assurances responsabilité vont s’occuper de cela. Sinon?
Regardez la valeur estimée de l’oeuvre mise aux enchères. Sans assurance, je perds ma maison. Les assurances, c’est un des nombreux sujets abordés dans mon second livre, En photo et en affaires.