L’anecdote derrière l’image: le coup de feu

Note: Parfois, l’histoire derrière l’image est plus intéressante que la photo elle-même. La chronique «L’anecdote derrière l’image» présente des photographies parfois moins intéressantes visuellement – parfois elles n’auront même pas été publiées sur mon blogue – mais pour laquelle il y a une bonne histoire à raconter.

Je stationne la voiture du Windsor Star où je suis en stage d’été pour aller faire un banal portrait pour l’édition du lendemain. Dans le balayeur d’onde (scanner), j’entends la voix nerveuse de la répartitrice : « coup de feu entendu au Centre-ville, possible victime atteinte. » Je pend le radio-transmetteur qui me relie à au journal et les avertis du changement de plan.

Roulant à tambour battant vers le petit centre-ville de Windsor, j’espère être chanceux et pouvoir repérer les lieux de l’incident. Au loin, je vois des gyrophares et une voiture de police stationnée. En m’approchant, je constate que le camion de Radio-Canada y est aussi, et les ambulanciers sont arrivé. Je stationne ma voiture en catastrophe dans le stationnement d’un poste d’essence qui fait face à la scène : un homme ensanglanté est pris en charge par les services d’urgence.

Tous les preneurs d’images pointent leur objectif vers l’homme, sous les regards interrogateurs des policiers. Ne semblant vraiment pas comprendre, un de ceux-ci s’approche de la meute journalistique : « mais vous faites quoi au juste? »
Pointant l’homme, un journaliste répond : « Ben… coup de feu… victime… non? »
Il éclate de rire. « Ben non! Monsieur est simplement tombé à vélo! Vous n’êtes pas au bon endroit! »

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