Il y a des assignations qui sont un peu plus thrillante que d’autre, surtout pour un gars qui a grandi au Canada. Par exemple, passer une soirée à photographier la Coupe Stanley. Comme l’ancienne vedette du Canadien de Montréal Yvon Lambert était sur place pour signer des autographes, j’en ai profité pour lui faire un petit souvenir.
Je ne suis aucunement groupie et je ne me suis jamais fait prendre en photo avec une vedette. Mais là, c’était la coupe Stanley alors… j’en ai profité un peu!
Tout juste avant le début de conclave visant à choisir un nouveau pape, le Wall Street Journal, le plus gros quotidien anglophone du monde, m’a demandé d’accompagner un de ses journalistes comme photojournaliste et fixer à La Motte alors qu’un de ses résidents, le cardinal Marc Ouellet, était pressenti comme un favori pour être élu à la plus haut fonction de l’église catholique.
Après 850 km et 10 heures de route jusqu’à la petite ville abitibienne du nord du Québec, nous nous sommes installé chez un oncle de ma conjointe. En effet, celle qui partage ma vie vient de l’Abitibi et un de ses oncles est un résident de La Motte. Contrairement aux autres médias qui devait dormir à un hôtel à Amos, Val d’Or ou Rouyn-Noranda, nous avions la chance de dormir chez “un local” connaissant tout le monde de la place, ce qui nous donna un avantage certain lors des entrevues que nous voulions avoir.
Après avoir pris quelques photos d’ambiance de la ville, c’est-à-dire l’ancienne église transformée en centre communautaire et le seul commerce de la place, j’ai photographié l’entrevue de Louis Ouellet, un des frères du cardinal Ouellet, lors d’une longue et passionnante entrevue.
J’adore mon travail. J’adore rencontrer des gens ordinaires qui ont vécu des choses extraordinaire.
Soldat Taumy St-Hilaire, un «van doo» du Royal 22e régiment, a risqué sa vie pour sauver celle de deux afghans, un père et son fils, pris au milieu d’un feu croisé lors d’une embuscade dont ont été victime la patrouille canadienne. Pour son geste, il a reçu l’étoile de la vaillance militaire, la seconde plus haute distinction canadienne, reçu par à peine 20 personnes depuis sa création. Voici son histoire, tel que raconté par Macleans.
Trente minutes avec la Première ministre Pauline Marois dans son bureau pour le Globe and Mail. Photos candides pendant l’entrevue, et portrait à la toute fin si le temps le permet.
Le temps à justement été très serré. Après l’entrevue, le temps écoulé et sentant que c’était terminé, j’ai dû tirer un peu la couverte pour les portraits. “Je n’ai besoin que de 10 “clics” pour mon portrait, madame Marois”. Pour bien appuyer mes propos, j’ai pris 10 photos en faisant le décompte tout haut.
L’arrière scène:
Avec un temps aussi restreint, pas le temps d’apporter les gros flashs studios. Trop long à monter et démonter. Et comme c’était ma première fois dans le bureau de la Première Ministre, je ne savais pas dans quel genre d’environnement j’allais me trouver. J’ai donc exposé plus ou moins un “stop” sous la lumière naturel (1000 ISO, 1/40 pour F4.5), et ajouté un petit flash speedlight avec un gel “full CTO” pour calquer la couleur de température ambiante et un “nid d’abeille” (grid) pour bien diriger la lumière sur madame Marois.
Le portrait en environnement est terriblement amusant. Mais aussi très stressant. On arrive dans un endroit inconnu et souvent peu inspirant, pour photographier une personne qui nous est bien souvent tout aussi inconnu, et nous avons un temps très réduit pour faire une bonne photo.
Avec Renée Laflamme, de la compagnie d’assurance L’Industrielle Alliance, j’avais environs 15 minutes pour trouver mon concept et faire la photo. J’avais déjà utilisé lors d’un précédente assignation avec le PDG de la compagnie deux autres endroits inspirants dans leur siège sociale. Ils étaient donc “brulés” et je devais trouvé un autre endroit.
J’ai alors utilisé un de mes vieux trucs. En arrivant dans le halle d’entré du building, j’avais remarqué une peinture non-figurative de bonne dimension. J’ai placé madame Laflamme en avant et j’ai ouvert mon diaphragme à 2.8 avec ma 70-200 à 200mm. La profondeur de champs très mince créé alors un magnifique Bokeh avec la toile en arrière plan. Bingo!
Un des trucs amusant d’être un pigiste et de travailler pour plusieurs publications, c’est qu’il nous arrive parfois de photographier la même personne plus d’une fois, pour différents journaux ou magazine. Il m’est même déjà arrivé de faire le portrait d’une personne deux fois dans la même journée pour deux clients différents.
Tout cela pour dire que c’était la troisième fois que je me rendais à St-George pour photographier le PDG de Canam dans le cadre de son École d’Entrepreneurship de Beauce. Mes expériences passées avec lui m’ont fait comprendre qu’il est très occupé et que son temps est compté. La rapidité serait de mise, la préparation devait être parfaite.
Je suis donc arrivé d’avance et j’ai visité l’école avec une responsable pour préparer mon plan de match. J’ai choisi un endroit où lui et le journaliste s’assoiraient lors de l’entrevue pour que je puisse faire des photos candides. C’est une zone lounge d’où arrivait un long corridor avec plusieurs lumières qui attiré mon attention. J’ai installé un flash avec un grid (nid d’abeille) dirigé vers le visage de monsieur Dutil, et un second flash en arrière de lui que je déplaçais et ajustait pour avoir un backlight ou un hair light.
Un peu avant la fin de l’entrevue, j’ai déplacé mon matériel vers le lieu choisi pour le portrait. J’ai installé mes lumières et j’ai utilisé un étudiant pour ajuster la puissance de mes flashes pour avoir l’effet voulu.
L’image ci-dessus vous montre l’installation: Un flash avec un grid (1), un flash en opposition au grid pour venir embrasser son visage à gauche (2), et un flash éclairant la fresque (3). J’ai mis une marque au sol (4) pour placer monsieur Dutil au même endroit que l’étudiant. Une fois mon sujet arrivé, j’ai fait mon premier clic à 10h37, et mon dernier à 10h43.