Pour lancer sa campagne électorale 2021, Maxime Bernier, chef du Parti Populaire du Canada, a invité les médias pour leur dire, entre-autre, que c’était de leur faute s’il avait perdu ses précédentes élections et qu’il n’avait pas bonne réputation en ce moment.
Une étrange ambiance de confrontation régnait dans la salle de l’hôtel Georgeville, ironiquement utilisé comme le plus gros centre de vaccination de la Beauce.
J’ai fais un portrait de Régis Labeaume lors de sa première élection, alors qu’il était un parfait inconnu sans chance réel de gagner. C’était pour Montreal Gazette. Quelques années plus tard, le Readers Digest à repris la photo pour sa page couverture.
Hier, 5 mai 2021, la boucle est presque bouclé. C’est un Régis Labeaume serein et parfois rieur qui a annoncé qu’il ne se représenterait pas à la mairie de Québec lors des prochaines élections municipale. C’est pour l’article Régis Labeaume se retire de la vie politique du Devoir que j’ai pris cette série d’images.
Hier en matinée, la Sécurité Publique force la fermeture du Méga Gym 24h suite à une éclosion majeur de COVID 19. Pourtant, plusieurs clients continuaient d’accéder au commerce pendant la journée. Ce n’est que vers 15h que le gérant met la clé dans la porte après la sortie du dernier client. Quelques minutes plus tard, la Sécurité Publique, assistée des forces policières, débarque pour remettre les documents officielles de fermeture à l’entraîneur / gérant qui s’apprêtait à quitter.
Le propriétaire du Gym, « Dan Marino » (qui n’est pas l’homme sur les photos), est connu pour se battre contre les mesures sanitaires gouvernementales et avaient dû fermer son établissement il y a quelques jours suite aux premiers cas déclarés. Selon TVA, « l’un des entraîneurs du Méga Fitness Gym, qui confirme avoir été déclaré positif à la COVID mercredi dernier, était même de retour dans la salle d’entraînement lundi. »
Ajoutons que selon certains médias, il serait présentement atteint de la COVID aux soins intensif. Sur une publication Facebook se matin qui a été effacé depuis, l’homme s’en prend aux médias, mais ne nie pas le fait qu’il pourrait être présentement à l’hôpital après avoir contracté la COVID lui-même.
En assignation, lors de la couverture d’un événement émotif, l’appareil photo sert de bouclier entre notre cerveau et ce que nous photographions. Mais une fois devant l’ordinateur, c’est plus difficile. Pour la première fois, je me suis fait pleurer en regardant mes propres photos.
Aucun journaliste et preneur d’images n’étaient à l’aise lorsqu’Amélie Lemieux, mère de Romy et Norah s’est présenté au lieu de recueillement improvisé au parc des Chutes-de-la-Chaudière.
« Pendant de longues minutes, Amélie Lemieux et ses proches se sont recueillis à l’intérieur, faisant jouer des airs associés aux deux fillettes. Malgré le bruit sourd des chutes à l’arrière, on entendait, même à distance, les sanglots torturés de la mère que ses proches entouraient d’une sorte de barrière protectrice. »
Ces sanglots et ces cris resteront dans ma tête longtemps. Je les entends encore en écrivant ceci.
Devant le mur silencieux des caméras et des micros, Mme Lemieux est ensuite venue remercier brièvement la police et « tous les citoyens pour leurs efforts et leur engagement ». Puis elle s’est adressée à ses filles.
C’est elle qui tenait à venir et à s’adresser aux médias, je tiens à préciser fortement ce point. Le moment de son arrivée avait été préciséà l’avance aux médias.
C’est dans une église mercredi soir que des membres de la communauté musulmane ont souligné le triste anniversaire de l’attentat à la Grande Mosquée de Québec qui, il y a trois ans, avait fait six morts. (Suite sur Le Devoir)