Récipiendaire du Prix FEQ au Festival international de la chanson de Granby, j’ai rapidement renommé Émile Bilodeau « le jeune homme aux 1000 visages »… Un jeune artiste folk qui a beaucoup d’avenir.
Ma seconde soirée au Festival a débuté à Place D’Youville pour la soirée découverte. J’ai d’abord photographié Dylan Perron et Élixir de Gumbo, gagnant d’un Prix FEQ décerné dans le cadre des Francouvertes.
« Une tasse de bluegrass, une chopine de blues, une cuillère à table de folk et une pincée de celtique sont la base de cette potion séculaire ». Un parterre un peu trop vide pour de l’excellente musique!
Cette année encore, je couvre le Festival pour le journal Le Devoir. Comme je suis seul à couvrir toutes les scènes et que ce quotidien à une clientèle spécifique, je dois parfois me déplacer rapidement d’une scène à l’autre et laisser tomber de gros noms pour couvrir un artiste moins connu, mais qui tombe plus dans les cordes du journal.
J’ai donc commencé ma soirée sur les Plaine à 19h20 avec Kiesza du Full Flex Express Tour lors de la soirée électro-FEQ. Je n’ai pas utilisé les trois chansons auxquelles nous avions droit, car je devais envoyer les photos pour 20h et être en basse-ville pour 20h45. J’ai couru vers Grande Allée pour sauter dans un taxi en direction de L’Impérial pour prendre des photos de Foxtrott et Yelle.
Kiesza
Des départs de militaires, c’est toujours difficile à couvrir…
Dimanche 7 juin 2015, j’ai couvert pour l’agence Presse Canadienne l’exposition en chapelle ardente de Jacques Parizeau. Le but était de prendre en photo l’arrivée du cercueil ainsi que les gens (et dignitaires) venant se recueillir.
C’est cependant la toute fin de la journée qui m’a donné des photos magiques. Alors que 18h et la fin de la couverture approchait, j’ai contacté le photo desk en leur disant que le cercueil redescendrait les marches de l’Assemblée pour quitter en corbillard à 19h. Ils ont décidé de prolonger ma journée et je leur en suis aujourd’hui très reconnaissant.
Deux positions médias étaient disponibles et j’ai décidé de me placer en bas des marches pour avoir l’Assemblée en arrière-plan. Les porteurs et le cercueil cachaient sa femme Lisette Lapointe qui suivait. Mais alors que les porteurs descendaient les marches, son visage est apparu l’espace d’une seconde et elle essuyait une larme.
Rendue au bas du grand escalier, la foule s’est mise à applaudir spontanément. Très émue, madame Lapointe a fermé les yeux et tourné légèrement son visage vers le ciel.
La voiture de madame Lapointe, stationnée au milieu de la scène face à l’Assemblée, a fait un demi-tour pour reprendre la route en faisant un très large braquage. Cela a permis à la dorénavant veuve d’envoyer un dernier au revoir à la foule.
