– Papa, pourquoi on part en voyage?
– Pour allez enterrer les poussières d’ange de grand-nany Denise (mettre en terre les cendres de son arrière-grand-mère)
– Papa, est-ce que je l’ai déjà vue grand-nany?
– Oui, mais tu étais très petit et tu ne t’en souvient sûrement plus
– Est-ce que tu as une photo?
Mon fils Charles-Edward n’a que quatre ans, mais il comprend déjà la valeur d’une photographie. Il est sûr qu’avoir un papa et une maman photographe aide un peu, mais quand même.
Il n’a plus vraiment de souvenir de sa grand-mère, mais chaque fois qu’il vois cette photo sur mon économiseur d’écran, il s’écrit “C’est Mamy Caro!”. Il ne l’a jamais vraiment connu. Mais il à pourtant un fort souvenir d’elle. Et je sais qu’à partir de maintenant, il va souvent venir dans mon bureau pour me demander “papa, montres-moi la photo de grand-nany Denise”.
Il m’attriste de voir des gens, souvent des femmes, souvent des gens plus âgée, refuser de se faire prendre en photo car elle ne se trouve plus coquette comme à 20 ans.
Non, Denise n’était plus très jeune. Oui, Denise avait le visage tout plissé et avait pris plusieurs livres depuis sa tendre jeunesse. Mais cette journée-là, ironiquement lors des funérailles de sa fille “mamy-Caro” elle n’a jamais dis non à nos demandes de se faire prendre en photo avec qui le voulais bien.
Carole l’avait compris. Denise l’avait compris. Se faire prendre en photo, ce n’est pas toujours pour nous. Parfois, souvent, c’est pour les autres. Ne dites jamais non à une photo.