Il y a un an, je me dirigeais vers Toronto pour assister à la conférence annuelle de la NPAC (News Photographers Association of Canada). J’avais décidé de rester 5 jours de plus pour faire de la photo. Il s’agissait alors de mon premier investissement pour un voyage dédié à la prospection de stock photo. À mon retour, j’avais écrit un billet indiquant mon calcul qui devait me permettre de commencer à faire du profit après un an. Est-ce que ce fût le cas?

J’écris ce billet en attente d’un transfert vers Winnipeg. Toujours pour la conférence de la NPAC, et toujours avec quelques jours supplémentaire prévue pour la photo. Donc oui, mon investissement torontois a été assez intéressant pour que je récidive.

J’espérais récupérer 100% de mon investissement en 12 mois. J’ai plutôt engrangé près de 4 fois ce montant, ce qui me donne un ROI supérieur à ce que je produis habituellement.

Mon voyage à Ottawa est quand à lui vieux de 7 mois. Le profit est un peu moins intéressant, mais ma courbe de progression est quand même supérieure à un retour sur investissement en un an.

Espérons que Winnipeg sera tout autant intéressante.

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Dans un billet sur son blogue, Michelle Blanc mettait en garde : Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

Hier, j’ai pu constater cela, bien assis sur un siège de la première rangée. Sans avertissement, Facebook a supprimé mon profil personnel, ne me renvoyant qu’à cette énigmatique page de non-explication. Par jeu de dominos, ma page d’entreprise a aussi été supprimée.

Cela aurait pu être désastreux.

Au delà de la frustration de devoir recréer une page personnelle, de devoir refaire des demandes d’amitiés à quelques centaines de personne, de « re-populer » mes informations personnelles, et de devoir refaire et publiciser à nouveau ma page d’entreprise, je n’aurai pas vraiment perdu d’opportunité d’affaire.

Mes revenus provenant de plusieurs clients répartis en plusieurs « catégories » (éditorial, stock, commercial), la perte d’un de ceux-ci ne met pas en péril mon entreprise. De même, ma stratégie de commercialisation repose sur plusieurs axes et ma page Facebook n’est que l’une d’elle.

La perte de ma page Facebook est donc dommage, mais entre mon site web, mon blogue, mon Twitter et autre linkedin, la situation n’est vraiment pas catastrophique. Elle est juste… frustrante.

Cependant, lorsque je vois d’autres photographes avec une page Facebook de 2000 fans mais qui ont un site web peu développé et pas du tout optimisé pour les engins de recherche, je trouve qu’ils jouent avec le feu.

Leçon apprise trop tard : Ajoutez une personne de confiance comme second administrateur web à votre fanpage. En cas de suppression de votre profil, celle-ci survivra en raison de ce second administrateur. C’est ce qui est arrivé avec la page de Québec urbain, « sauvé » par le co-administrateur.

Cela dit, si nous étions ami Facebook auparavant vous pouvez maintenant me retrouver ici. Si vous désirez plutôt me suivre professionnellement avec ma nouvelle page Facebook d’entreprise, qui me sert surtout à annoncer les nouveaux billets publiés sur ce blog, ce sera dorénavant ici.

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Mise à jour: Il semble y avoir eu une vague de suppression de compte hier. J’ai entendu 4-5 histoires similaires à la mienne. Ne prenez pas de chance et téléchargez l’ENSEMBLE de votre profil avec l’outil produit par Facebook. Le reconstruction de votre profil sera plus facile si le pire devait arriver.

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Ce matin, j’ai eu la conversation téléphonique suivante:

– Bonjour! Je travaille pour la station de télévision X. J’ai trouvé une photo de Y sur votre site web. Nous aimerions l’utiliser dans notre émission de télévision ce soir en échange d’un crédit photo.

– Malheureusement, un crédit photo ne sera pas suffisant. Il devra y avoir une compensation en argent.

– Impossible. Nous allons trouver quelqu’un d’autre alors.

– Pas de problème.

– Nous sommes quand même « correct »: nous avons demandé avant. D’autres le font sans demander.

– En effet. Mais lorsque cela arrive, je les poursuis et je gagne.

Deux choses intéressantes dans cette conversation.

D’abord, je ferai bientôt un billet sur la marche à suivre lorsque quelqu’un utilise une de vos photos sans votre autorisation. Mon avocate Catherine Morisette et moi en sommes actuellement à 4 « victoires » et aucune défaite à ce sujet. En fait, nous n’avons même pas eu encore à aller en cour, tout s’est réglé à l’amiable, mais à MES conditions pécuniaires.

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Si vous publiez des photos sur Internet, il est inévitable qu’un jour quelqu’un vous contactera pour utiliser gratuitement une de celles-ci.

Voici quelques arguments qui seront utilisés par ceux qui vous contacteront

– Nous allons vous donner un crédit photo (la mention du nom du photographe sous la photo) en échange.

Même s’il y a paiement monétaire, vous pouvez et devriez demander un crédit photo. Alors, pourquoi se contenter du seul crédit?

– Cela fera circuler votre nom et vous apportera d’autres contrats.

D’autres contrats où les gens ne paieront pas?

Croyez-moi, je n’ai jamais reçu d’appels d’un client m’ayant dit, « j’ai vu votre photo dans tel journal, j’ai aimé, et j’aimerais vous engager à mon tour. » Cela n’arrive pas. Jamais.

– Nous sommes un organisme sans but lucratif/de bienfaisance.

La première chose à faire en recevant une demande de ce genre est d’aller consulter le site web de l’organisme. Dans la section « qui sommes nous » ou « états financiers », vous serez probablement surpris d’apprendre que l’organisation emploie plusieurs salariés. Souvent des dizaines. Si EUX sont payés, pourquoi VOUS ne le seriez pas?

– Nous n’avons pas de budget pour les photos

Est-ce qu’ils paient un loyer pour héberger leurs employés? Est-ce qu’ils paient leur l’imprimeur qui s’occupe des dépliants sur lesquels apparaitront votre photo? Le graphiste qui en fera le montage, lui? Leurs lignes téléphoniques, c’est une gracieuseté de Bell Canada? Leur connexion Internet? Leur chauffage? Leurs ordinateurs? Leurs timbres? La personne qui vous parle présentement au téléphone est-elle payée?

Organisme de charité, PME ou grosse entreprise, s’ils paient pour tous ces services, pourquoi en seraient-ils autrement des photos?

Est-il valable, parfois, de laisser quelqu’un utiliser gratuitement une photo?

Il arrive que des étudiants me demandent la permission d’insérer une de mes images dans un travail scolaire. J’accepte généralement, mais comme ils se retrouvent alors avec une version haute résolution d’une de mes photos ayant une valeur monétaire importante, je leur demande de remplir une licence d’utilisation, surtout pour les points 4, 5 et 6 de celle-ci.

Il m’arrive aussi parfois de laisser un blogueur qui m’est sympathique d’utiliser une photo à titre gracieux. Cependant, mon « paiement » est un crédit photo contenant un hyperlien vers mon site Internet, qui se convertit alors en « backlink » très important pour mon SEO. J’ai cette entente avec Antoine Robitaille, par exemple.

Vous vivez de la photo, ou vous espérez en vivre un jour. Malheureusement, votre banquier n’acceptera pas un crédit photo pour payer votre hypothèque. À vous de déterminer le juste prix pour une licence d’utilisation de votre photo et d’être confiant de la valeur de celles-ci.

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Backlink? SEO? C’est du chinois pour vous? Je ferai peut-être un jour un billet là-dessus un jour.

Today was supposed to be a quiet day packing my baggage and my camera bag for my gig at the G8 in Huntsville as one of the host photographer.

I woke up at 6h30 and, as I do everyday, I took my iPhone to read my mail, my Facebook friends updates, and my Twitter feed.

I then read a tweet that got my attention. Something like “it’s fun with Twitter, big spot news are available right away”. Ok, what was going on? I quickly scroll to find out that 30 minutes earlier, a small plane crashed with 7 peoples, likely dead, inside. The crash site was just a kilometre north of the Quebec City airport, 30 minutes from my home.

Jumped out of bed, took my gears and my laptop, updated my Facebook statue and my Twitter feed (very quickly as you can see), and headed to the airport. It did not took long before a newspaper messaged me to get photos.

After difficulty made my way through the first line of police blocking the road to the scene, I arrived on site, and saw CP staffer Jacques Boissinot, who arrived 3 minutes before me. “I’m supposed to leave for the G20. I can’t stay. Can you freelance for us?”, he asked me.

So I messaged the newspaper back to tell them my photos would be on the Canadian Press feed and they would have them there.

My quiet day, thanks to Twitter, turned into a 6 hours gig for the Canadian Press.

I am a photographer. That you should know. I like to call myself a photojournalist. But more precisely, I am a freelance photojournalist. That does not mean I am working for free. That means I am not an employee. I am my own boss. I am my own company and the product I am selling is me.

A link I found on Twitter today made me think about what I am, why I love what I do so much and to recall how I made the switch from a bored employee in the IT business to a full time freelancer: There’s More to Freelancing Than Working from Home

For other freelancers, part of the adventure is working in your home office one day and in a coffee shop the next. Or, working while traveling the world. Our lives are like a create-your-own-adventure book

This quote sums up very well the mindset I am now.

That did not happened overnight though.

Not having a fixed income every month, for example, is part of the risk. The risk may scare us, but it doesn’t stop us. It’s also part of the adventure.

From that second quote is linked a second article, The Fear of Freelancing: Why You Could Be Hurting Yourself. That fear is something I had to overcome before I could leave my job. It gave me so much anxiety that I almost went into depression – having to take weeks of sick days from my job – before I could finally make the jump and take the leap of faith, quitting my day jobs just weeks before my girlfriend gave birth to my son Edward.

I never looked back. And so should you.

“Can an amateur take a picture as good as a professional? Sure. Can they do it on demand? Can they do it again? Can they do it over and over? Can they do it when a scene isn’t that interesting?”

That’s how Katrin Eismann, chairwoman of the Masters in Digital Photography program at the School of Visual Arts in New York, is quoted in a New-York time article.

When the National Post sent me to photograph Clotaire Rapaille, the French/American market researcher and author, I did not know I would have exactly 89 seconds, according to the IPTC data of my first and last photos.

Now that is was revealed that Rapaille’s biography contains numerous lies and exaggerations and his contract was terminated with Quebec City, the Post used another photo I filled from that day.

Is it a photo I will put in my portfolio? Certainly not. But bringing back a usable picture, not matter what where the circumstances, that’s why my clients hire me.
Clotaire Rapaille
Clotaire Rapaille, waits for the a session with journalists to begin at the City Hall in Quebec city Thursday March 11, 2010. A French-born American market researcher and author, Rapaille was hired by Quebec City to enhance the city’s image on an international level. Photo by Francis Vachon for National Post.


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