10 questions à Francis
Une étudiante m’a envoyé un petit questionnaire sur ce mon métier. J’ai pensé que cela pourrait en intéresser certains, alors voici :
1-Depuis combien d’années exercez-vous le métier de photographe?
J’ai commencé à faire de la photo de façon professionnel à la sortie de l’école, en 2006. Cela fait donc 3 ans. Mon revenu provient uniquement de la photo depuis maintenant un an.
2-Quel sont les endroits ou l’endroit, où vous travailler? (Villes et Studio presse…)?
En tant que photojournaliste, je travaille là où mes clients ont besoin de moi. En gros, c’est la région de Québec. Mais je me déplace parfois jusqu’en Beauce au sud, au Lac St-Jean au nord, Rivière-du-Loup à l’est et Trois-Rivières à l’ouest. J’ai déjà fait des contrats à Montréal et Toronto, mais c’est l’exception.
3-Quelles tâches devez vous accomplir en tant que photographe?
Je suis travailleur autonome, donc je dois réaliser 100 % des opérations relié à ma compagnie. En plus d’être photographe, je suis donc retoucheur, responsable du marketing, comptable, etc.
4-Quel type de clientèle avez-vous?
La plus grosse partie de mon travail est relié au monde des médias. Mes clients sont donc des journaux et revues qui ont un besoin ponctuel à Québec. Je réalise parfois des contrats de photos commerciaux. Cela peut être pour couvrir un congrès, prendre des photos d’un PDG pour leur rapport annuel, des photos d’une nouvelle machine pour leur publicité, etc. Je travaille aussi pour des banques d’images (stock photo) qui vendent mes photos à des clients qui recherchent des photos « déjà réalisé » en échange d’une commission.
5-Où et combien d’années avez-vous étudié avant de devenir photographe?
Je suis allé au Loyalist College à Belleville en Ontario (entre Kingston et Toronto). Le programme est de 2 ans, mais j’ai fait le « fastrack ». En Ontario, certains programmes d’étude peuvent être « fastracké ». Si l’on peux prouver que l’on a une bonne connaissance de base du sujet, on peut condenser la 1ere année d’étude en 7 semaines. Puis, on entre en 2e année avec ceux qui ont fait la 1ere au complet. Très pratique lorsqu’on fait un retour aux études à 30 ans tel que je l’ai fait!
6-Quel sont, selon vous, les qualités et aptitudes requises pour être photographe?
Avoir l’oeil. Comprendre les besoins de son client. Avoir de la constance. Vaux mieux un photographe qui rapporte 100 % de bonne photo qu’un autre qui rapporte 50 % de photo extraordinaire, mais 50 % de photo moche.
7-Comment est organisé votre horaire (fixe ou variable… nombre de jours de vacances)?
Mon horaire est TRÈS flexible et dépend à 100 % de mes clients. Mon cellulaire me suit partout, même à la salle de bain. Je peux recevoir un téléphone qui me demande d’être 10 minutes plus tard à l’Assemblée Nationale, ou 2 heures plus tard à Alma. Je me dois d’être disponible à toute heure du jour et de la nuit. Je dois toujours être près. Lorsque je ne suis pas en assignation, je partage mon temps entre la prise de photo pour des banques d’images, la gestion de mon entreprise, et de l’autoformation sur le web (lecture de blogue, de livre, regarder des vidéos, etc..)
8-Quels sont vos principaux employeurs?
Mes clients principaux sont la Presse Canadienne, National Post, The Globe and Mail, The Montreal Gazette. À 90% anglophone, et 60% à l’extérieur du Québec. Et 95% à l’extérieur de la ville de Québec!
9-À quoi ressemble une journée de travail pour vous en tant que photographe?
Voir point #7! Mais en gros, aucune journée ne ressemble à l’autre. Un soir je vais photographier un match de hockey, le lendemain je peux couvrir une conférence de presse de Jean Charest ou faire un tour d’hélicoptère de l’armée pour photographier l’arrivée d’une frégate de la marine au port de Québec. Il est rare que je sais ce que je vais demain, car mes clients appelle en général à la dernière minute. Et c’est ça qui rend le tout aussi excitant!
10-Quel a été votre cheminement de carrière?
Après ma sortie du College, j’ai fait un stage au Ottawa Citizen, un autre au Edmonton Sun, puis un contrat de 3 mois au Windsor Star. Je suis ensuite revenu à Québec où j’ai pendant un an et demi mené de front ma carrière de pigiste et un poste à temps plein comme programmeur web (l’emploi que j’avais avant mon retour aux études). Puis, le 19 février 2008, je me suis concentré à plein à la photo en quittant mon emploi.
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