La sécurité et la pérennité de mes archives est pour moi primordial.

Voici donc de A à Z mon flux de travail (workflow) lors d’un contrat photo, de l’ingestion à l’archivage sécurisée. Il assure une rapidité de travail et, surtout, la sécurité de mes images lors de toute les étapes de production.

Flux de travail sécurisé des photos

workflow-de-travail

01_ingested
C’est le logiciel Photo Mechanic qui prend en charge l’ingestion de mes photos en raison des nombreux paramètres disponible. J’ai paramétré le tout pour qu’automatiquement Photo Mechanic créé un sous-dossier à 01_ingested (ingéré), nommé en fonction de la date de création des photos. Celles-ci vont se placer dans un nouveau sous-dossier nommé « 01-originals ».

Les photos modifiées en post-production sont ensuite sauvegardées dans un dossier à part: 02-derivatives.

De plus, Photo Mechanic permet une double ingestion. Les photos sont donc également déposé de façon simultané sur un disque dur externe nommé « Archive » (voir « 2 » dans le schéma ci-bas). C’est une sauvegarde de sécurité « set and forget ». Elle se fait sans que j’aille à y penser et je n’ais qu’à aller y faire le ménage et supprimer le contenue du dossier de temps à autre.

02_Convert_RAW_to_DNG
Une fois le travail de post-production terminé et les photos livrées au client, le dossier est déplacé ici. Éventuellement, le logiciel gratuit Adobe DNG Converter fait la conversion des fichiers RAW au format DNG, un type de fichier ouvert garantissant la pérennité des fichiers à long terme.

03_Ready_to_archive
Une fois la conversion en DNG complétée, les dossiers sont transféré ici. Il ne s’agit que d’un endroit utilisé à court terme car ils sont rapidement mis en archive sur les disques durs externes.

Ce qui nous amène à parler de la…

Gestion sécurisée des archives photographiques à long terme

archiving-strategy

1 – Disque « Archive »
Une fois les photos dans le répertoire « 03_Ready_to_archive », je copie manuellement celles-ci vers leur destination final: le disque « Archive » où se trouve toute mes photos prisent depuis 2003. Il y a un dossier par année, puis par mois, et ensuite par projet. J’utilise des disques G-Technology, appelé simplement G-Drive, disponible en prime sur Amazon.

2 – Disque « Backup »
À chaque soir, à 22h30, le logiciel Chronosync démarre automatiquement et fait un miroir de mon disque Archive sur le disque backup. Chaque changement effectué sur Archive (ajout, modification, suppression) est donc répliqué sur le disque Backup. Une fois complété, Chronosync m’envoie un courriel pour me dire si l’opération s’est bien déroulé ou, si non, quel sont les erreurs repérés.

Cette réplication des photos sur un autre disque est extrêmement importante. En cas de bris de mon disque Archive, l’ensemble de mes photos se trouve sur mon disque Backup, et vice versa.

3 & 4 – Disque « archive 2 »

Lorsque les disques archive et backup sont à pleines capacité, je n’ai qu’a ajouté deux autres disques: Archive 2 et Backup 2. Ce système est communément appelé « JBOD » (Just a Bunch of Discs). Il est selon moi plus simple et surtout moins chère à utiliser qu’un système RAID. De plus, il facilite l’étape 5.

5 – Cloud ou Échange du disque « Backup«
Que ce passe-t-il en cas de catastrophe majeur tel un feu, une inondation, ou un vol de matériel? Un second disque « Backup » est mis en sécurité chez une personne de confiance. Régulièrement, le disque « Backup » gardé à l’externe est échangé avec celui se trouvant au bureau. Chronosync fait alors un nouveau « miroir » et ajoute les nouvelles données ajoutées depuis le dernier échange.

Ça, c’était ma recommandation lors de la première version de ce billet. Cependant, maintenant que j’ai un deuxième disque d’archive, c’est donc ces deux disques qui doivent être échangés. Les disques que j’utilise, des G-drive de haute performance de 3 ou 4 terabytes coûte quelques centaines de dollars. Deux de ceux-ci pour la sauvegarde externe est un peu dispendieux. J’ai récemment opté pour une nouvelle approche: le cloud. L’infonuagique (cloud computing) ne devrait pas être utilisée comme sauvegarde principale, mais comme troisième ligne, pourquoi pas?

Backblaze offre un plan de transfert et d’hébergement illimité pour 5$ par mois. Le logiciel permet de limiter la bande passante utilisée ou de programmer les moments où ceux-ci devraient être effectués. Comme j’ai une limite de 100 go par mois, mais que mon transfert de nuit ne compte pas, j’ai programmé Backblaze pour que les sauvegardes sur le nuage se fassent de minuit à 8 heure le matin. Backblaze fonctionne comme Chronosync. Il compare ce qui se trouve sur mes deux disques « archive » avec ce qui est déjà sur le nuage, et ajoute, modifie ou supprime en conséquence. En cas de catastrophe à la maison, je peux faire revenir manuellement un ou des fichiers ou demander à ce qu’ils me renvoient un disque dur contenant l’ensemble de mes fichiers.

6 – Disque « Time machine »
Tout au long de mon travail sur les photos, mon iMac archive mes données sur un disque dur externe via l’application native du système d’opération OS X de Mac: Time Machine. Une copie de sauvegarde est effectuée automatiquement en arrière plan à toutes les heures. À tout moment, si j’ai supprimé ou modifié par erreur un document, je peux retourner en arrière et aller chercher une version précédente.

disques-archive

La rue zone interdite

rue_zone_interdite

Un de mes billets les plus populaire est Le droit à l’image au Québec.

Ce billet et tout ce qui entoure le droit à l’image au Québec découle directement du jugement Aubrie Vs Vice-Versa. Gilbert Duclos, le photographe de Vice-Versa, a fait un reportage expliquant tout ce qui s’est passé, et surtout des implications de ce jugement, 12 ans plus tard. Un petit bijou de 45 minutes.

Quebec Premier Jean Charest kicks a ball as he inaugurates a soccer field, part of the Promenade Samuel-de-Champlain Tuesday June 24, 2008 in Quebec City. The Promenade, a 2.5km parkway along the St-Lawrence River, is the gift from the government of Quebec to Quebec city for her 400th's birthday (Photo Francis Vachon)
Jean Charest lors de l’inauguration de la Promenade Samuel-de-Champlain le 24 juin 2008 à Québec (Photo Francis Vachon)

L’été passé, un jeune photojournaliste en (très) début de carrière m’a présenté son portfolio pour recevoir une critique. Parmi ces images, une photo de Jean Charest (Premier ministre du Québec). Pas très bonne, je dois préciser.

« Si ce n’était pas Jean Charest, aurais-tu mis cette photo dans ton portfolio? »

« Non. Mais c’est Jean Charest! »

« Écoutes. Des photos de Jean Charest, j’en ai fait en masse. Les éditeurs photo, ils en voient tous les jours des photos de Jean Charest. Ça ne nous impressionne pas Jean Charest. Si la photo n’était pas assez bonne pour être dans ton portfolio si c’était Jo Nobody à la place de Jean Charest, alors enlève-la de ton book »

Et il là enlevé. Et quelques mois plus tard, il était engagé dans un quotidien de Montréal.

Parfois, on devient attaché émotivement à une image. Parce qu’on admire la personne que l’on a photographiée. Parce que l’accès a été très difficile et qu’on est fière d’avoir réussi à prendre la photo. Parce que c’est une personne très connue. Parce qu’on a fait du « hiking » en montagne sous la pluie pendant 4 jours pour faire la photo.

Cependant, la personne qui regarde le résultat final n’a pas cet attachement émotif et la regarde froidement pour ce qu’elle est. Si vous montrez la photo à 10 personnes et que les 10 vous disent qu’elle n’est pas très bonne… C’est probablement par ce que c’est le cas. Gardez-la pour vous, mais retirez-la de votre portefolio.

PS : Je ne dis pas que c’est À CAUSE DE MOI que le photographe a été engagé. Ce jeune homme avait d’abord un immense désir de réussir dans ce domaine. Il a rencontré plusieurs personnes, a fait l’éponge, absorbant toute l’information qu’il pouvait. Il a mis tout cela en pratique, et cela lui a réussi.

ceelebreinconnu

Note: Je ne peux répondre à toutes les nombreuses questions qui me sont posé. Votre réponse se trouve presque assurément dans mon livre  La face cachée de la photo, publié en avril 2018.

Note: Vous cherchez plutôt des informations sur le droit d’auteur? Essayez un de ces billets:

***
Des questions fréquemment posées sur les forums photo au Québec suite au jugement Aubry Vs Vice-Versa :
Qu’est-ce que le droit à l’image?
Est-ce que j’ai le droit de publier une photo d’un inconnu sur Internet sans son autorisation?
Est-ce que j’ai le droit de publier une photo d’un enfant photographié dans un lieu public?
Est-ce que j’ai le droit de photographier tel ou tel édifice? À l’intérieur d’un centre d’achat? La maison de mon voisin?

Les réponses à ces questions sont souvent données par des gens bien intentionnés, mais ayant malheureusement une connaissance limitée du sujet. Les réponses sont imprécises au mieux, et au pire, inexactes.

Voici donc ce que dit la loi et la jurisprudence.

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If you have Itune (if not, it’s free to download!), go to the iTune store and subscribe to the following podcasts. It’s a great way to teach yourself Photoshop, and it’s completely free. Just search for the podcast name in the “Search iTune store” field.

  • Photoshop Online video Podcast: 5-10 minutes show explaining in a lot of details many “how to”. If you are not that familiar with Photoshop, that’s the one you want to watch. But even if you are a seasoned photoshoper, she goes into so much detail that you are bound to learn something new every show.
  • Photoshop for digital photographer: 5-15 minutes episodes, each of them focusing on a specific aspect. I would say it’s a little bit more advanced than the previous one, but beginner should be able to understand.
  • Photoshop Killer Tips: 1-3 minutes quick tips to speed up your workflow. So quick and so efficient, you just can’t not watch this one.
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  • PixelPerfect with Bert Monroy: I just subscribed to this one. I’m not sure if it’s for me though: the guy goes fast, it’s for expert users, and he also talk about other Adobe softwares like Lightroom or Illustrator.


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