Traditionnellement, les journaux ont une sorte d’entente tacite avec les photographes pigistes: On ne vous paie pas très cher par assignation mais, après première publication, vous êtes libre de chercher un débouché pour celles-ci et de monétiser les accès que nous vous avons donné.

Avec l’industrie des journaux en crise, certains ont commencé à garder les droits sur les photos produites par leurs pigistes. Cela nous prive d’un revenu potentiel important.

En mars 2011, j’ai couvert la partie photo d’un reportage du Globe and Mail sur la réserve stratégique québécoise de sirop d’érable.

Depuis, un des trois entrepôts fût victime d’un vol aussi spectaculaire qu’audacieux. L’arrestation des voleurs est devenu une histoire couverte par la presse mondiale et mes photos sont revenu à la vie.

Le New York Times m’ont d’abord contacté pour acheter une licence puis, son petit/grand frère The International Herald Tribune ont repris l’histoire. Via des agences de stock photos, j’ai été publié aussi loin qu’en Indonésie sur The Jakarta Post.

New-York-Times

Dans ma conférence sur le droit à l’image, je mentionne qu’il y a plusieurs zones grise qui devront être un jour testé en cours. Une de celle-ci: est-ce que le portfolio et le site web d’un photographe commercial doit être vue comme une publicité et nécessite donc une cessation de droit (model release) des gens apparaissant sur les photos? Mon interprétation étant que “oui”.

Une récente décision de la cours semble donner raison à mon hypothèse puisqu’un couple vient de se voir accorder 3500$ pour la diffusion d’un CD incluant un portion du vidéo de leur mariage par un vidéaste lors d’un “salon de la mariée”.

Plus de détail sur Le Soleil.

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Manifestation étudiante 2012

Manifestation étudiante 2012
Manifestation étudiante 2012
Dans un excellent texte, l’expert en finance Fabien Major rappel que la plupart des compagnies d’assurance ont des clauses d’exclusion en cas d’incident survenue lors de manifestation:

À peu près toutes les polices d’assurance prêt, en cas de maladies graves ou d’invalidité et en cas de décès vont EXCLURENT spécifiquement la compensation pour les blessures, mutilations, ou décès si l’accident s’est produit durant une manifestation ou une émeute. C’est valide ici comme à l’étranger.

Pour les photographes, ces exclusions ont des conséquences encore plus importante. En effet, il est à peu près certain que la compagnie qui vous assure ne paiera pas en cas de bris matériel survenu lors d’une manifestation.

On l’a vue souvent par le passé dans ce genre d’événement, les photographes sont régulièrement attaqués, autant par les manifestant que par la police. Le risque d’avoir une caméra brisée ou de se faire blesser est réel, plus que dans n’importe quel type d’assignation. Êtes vous capable de survivre financièrement 2 mois sans revenu si vous vous faites casser un bras? Êtes-vous capable de sortir 5000$ de votre compte pour remplacer votre caméra?

Bilan de l’année 2011

En affaire, il est bon de régulièrement regarder en arrière pour mieux savoir où l’on va en avant. La fin d’une année financière est certainement un bon moment pour le faire. 2011 a donc été particulièrement intéressante pour Francis Vachon Photojournaliste avec la meilleur année au niveau des revenus et des profits, avec des augmentations respective de 31% et 52%

La diversification des revenus étant capitale, j’aime savoir d’où provient mon argent.

Malgré qu’il montre bien l’importance de plus en plus grande du stock photo et la diminution relative des journaux, le précédent graphique peut être trompeur. Les chiffres absolus montrent que les revenus provenant des journaux ont plutôt été stable ces 5 dernières années, avec une légère baisse en 2011.

Et si on regarde plus précisément 2011, on voit ceci

Si vous êtes un lecteur régulier, vous êtes au courant des efforts que je met sur les banques d’images, appelé dans le milieu « stock photo ». Voici les revenus brut à travers le temps

Ce graphique est particulièrement intéressant pour moi. Si 2012 apporte une augmentation semblable des revenues de stock photo, je pourrai penser à m’investir à plein temps sur des voyages photos, ce qui est mon rêve secret depuis que j’ai ajouté le stock photo à mes revenus.

La sécurité et la pérennité de mes archives est pour moi primordial.

Voici donc de A à Z mon flux de travail (workflow) lors d’un contrat photo, de l’ingestion à l’archivage sécurisée. Il assure une rapidité de travail et, surtout, la sécurité de mes images lors de toute les étapes de production.

Flux de travail sécurisé des photos

workflow-de-travail

01_ingested
C’est le logiciel Photo Mechanic qui prend en charge l’ingestion de mes photos en raison des nombreux paramètres disponible. J’ai paramétré le tout pour qu’automatiquement Photo Mechanic créé un sous-dossier à 01_ingested (ingéré), nommé en fonction de la date de création des photos. Celles-ci vont se placer dans un nouveau sous-dossier nommé « 01-originals ».

Les photos modifiées en post-production sont ensuite sauvegardées dans un dossier à part: 02-derivatives.

De plus, Photo Mechanic permet une double ingestion. Les photos sont donc également déposé de façon simultané sur un disque dur externe nommé « Archive » (voir « 2 » dans le schéma ci-bas). C’est une sauvegarde de sécurité « set and forget ». Elle se fait sans que j’aille à y penser et je n’ais qu’à aller y faire le ménage et supprimer le contenue du dossier de temps à autre.

02_Convert_RAW_to_DNG
Une fois le travail de post-production terminé et les photos livrées au client, le dossier est déplacé ici. Éventuellement, le logiciel gratuit Adobe DNG Converter fait la conversion des fichiers RAW au format DNG, un type de fichier ouvert garantissant la pérennité des fichiers à long terme.

03_Ready_to_archive
Une fois la conversion en DNG complétée, les dossiers sont transféré ici. Il ne s’agit que d’un endroit utilisé à court terme car ils sont rapidement mis en archive sur les disques durs externes.

Ce qui nous amène à parler de la…

Gestion sécurisée des archives photographiques à long terme

archiving-strategy

1 – Disque « Archive »
Une fois les photos dans le répertoire « 03_Ready_to_archive », je copie manuellement celles-ci vers leur destination final: le disque « Archive » où se trouve toute mes photos prisent depuis 2003. Il y a un dossier par année, puis par mois, et ensuite par projet. J’utilise des disques G-Technology, appelé simplement G-Drive, disponible en prime sur Amazon.

2 – Disque « Backup »
À chaque soir, à 22h30, le logiciel Chronosync démarre automatiquement et fait un miroir de mon disque Archive sur le disque backup. Chaque changement effectué sur Archive (ajout, modification, suppression) est donc répliqué sur le disque Backup. Une fois complété, Chronosync m’envoie un courriel pour me dire si l’opération s’est bien déroulé ou, si non, quel sont les erreurs repérés.

Cette réplication des photos sur un autre disque est extrêmement importante. En cas de bris de mon disque Archive, l’ensemble de mes photos se trouve sur mon disque Backup, et vice versa.

3 & 4 – Disque « archive 2 »

Lorsque les disques archive et backup sont à pleines capacité, je n’ai qu’a ajouté deux autres disques: Archive 2 et Backup 2. Ce système est communément appelé « JBOD » (Just a Bunch of Discs). Il est selon moi plus simple et surtout moins chère à utiliser qu’un système RAID. De plus, il facilite l’étape 5.

5 – Cloud ou Échange du disque « Backup«
Que ce passe-t-il en cas de catastrophe majeur tel un feu, une inondation, ou un vol de matériel? Un second disque « Backup » est mis en sécurité chez une personne de confiance. Régulièrement, le disque « Backup » gardé à l’externe est échangé avec celui se trouvant au bureau. Chronosync fait alors un nouveau « miroir » et ajoute les nouvelles données ajoutées depuis le dernier échange.

Ça, c’était ma recommandation lors de la première version de ce billet. Cependant, maintenant que j’ai un deuxième disque d’archive, c’est donc ces deux disques qui doivent être échangés. Les disques que j’utilise, des G-drive de haute performance de 3 ou 4 terabytes coûte quelques centaines de dollars. Deux de ceux-ci pour la sauvegarde externe est un peu dispendieux. J’ai récemment opté pour une nouvelle approche: le cloud. L’infonuagique (cloud computing) ne devrait pas être utilisée comme sauvegarde principale, mais comme troisième ligne, pourquoi pas?

Backblaze offre un plan de transfert et d’hébergement illimité pour 5$ par mois. Le logiciel permet de limiter la bande passante utilisée ou de programmer les moments où ceux-ci devraient être effectués. Comme j’ai une limite de 100 go par mois, mais que mon transfert de nuit ne compte pas, j’ai programmé Backblaze pour que les sauvegardes sur le nuage se fassent de minuit à 8 heure le matin. Backblaze fonctionne comme Chronosync. Il compare ce qui se trouve sur mes deux disques « archive » avec ce qui est déjà sur le nuage, et ajoute, modifie ou supprime en conséquence. En cas de catastrophe à la maison, je peux faire revenir manuellement un ou des fichiers ou demander à ce qu’ils me renvoient un disque dur contenant l’ensemble de mes fichiers.

6 – Disque « Time machine »
Tout au long de mon travail sur les photos, mon iMac archive mes données sur un disque dur externe via l’application native du système d’opération OS X de Mac: Time Machine. Une copie de sauvegarde est effectuée automatiquement en arrière plan à toutes les heures. À tout moment, si j’ai supprimé ou modifié par erreur un document, je peux retourner en arrière et aller chercher une version précédente.

disques-archive

Google updated this morning their Google Image search engine with a new reverse image search.

This is basically a Tineye killer, which that worked well but with a too small database. Google Image reverse search WILL do a LOT of damage to repeat offenders.

Just open Google Image on your browser, and open your blog/website/stock site on another one side by side. One by one, drag and drop your images to the « search zone » of Google Image, and let him do the rest.

I discovered that some of my images where used all over the place. One photo was used illegally more than 340 times. Will I sue every little blog around? No. But corporations, big media, radio station and other television websites should know better.

What to do next? Do not contact the infringers yourself. Let the professional handle it from there: hire a lawyer. No, it’s not that expensive: they get the job done and bring more money that you will spend on them; especially if you count the time you would use to do it yourself.

After just one morning of using it, my lawyer Catherine Morissette got 9 new mandates to serve infringers.

How to track down copyright infringement of your photos


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